VIE COMPLIQUEE DE LEA OLIVIER (LA)
Perdue

Parce que son père a trouvé un nouveau travail à Montréal (Québec), Léa Olivier se doit de le suivre avec son frère Félix et sa mère. Pour cela, elle doit laisser sa meilleure amie Marilou et également son chum, Thomas. C’est donc le cœur serré que la jeune adolescente part pour la grande ville, appréhendant évidemment sa nouvelle vie. Après avoir passé plusieurs jours à rester cloîtrer dans son nouveau domicile, elle se décide enfin à découvrir son environnement d’adoption. Le moins que l’on puisse dire est que Léa, de par sa timidité, va avoir un peu de mal à s’adapter, contrairement à Félix, très à l’aise dans cet exercice. Et ce ne sont pas les démêlés avec son amoureux Thomas qui vont arranger la chose. Heureusement qu’il y a Marilou, sa confidente, avec laquelle elle communique très souvent par chat interposé.

Par phibes, le 14 novembre 2014

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Notre avis sur VIE COMPLIQUEE DE LEA OLIVIER (LA) #1 – Perdue

Léa Olivier est un petit personnage qui a été créé par Catherine Girard-Audet, romancière québécoise et traductrice de livres pour jeunesse (comme Dora l’exploratrice, Bob l’éponge…), et qui a donné lieu à cinq histoires parues originellement entre 2012 et 2013 chez l’éditeur Les Malins. Fort du succès remporté outre Atlantique, cette généreuse héroïne décide de faire le grand saut au point d’aboutir dans les librairies de France et de Navarre. A cet égard, si les cinq romans sont réédités sous le couvert de Kennes Editions, l’adolescente se voit également adaptée pour la première fois en bande dessinée toujours chez le même éditeur. C’est le scénariste belge Alcante (Complot, Ars Magna, Rani…) qui se colle à cet exercice.

Ce premier opus est évidemment celui de la présentation de la fameuse adolescente québécoise qui avoue avoir une vie compliquée et qui nous l’explique au travers de ses très nombreux messages échangés avec sa meilleure amie Marilou (sa best). Conforme à la structure stylisée du roman d’origine (échange de mails), cette sympathique histoire se découvre sur un ton nature, très féminin. Il permet, de fait, de toucher du doigt le déracinement d’une jeune fille de 14 ans et toutes les difficultés induites par son déménagement concernant son adaptation à sa nouvelle vie, à son environnement, à son nouvel entourage et également au maintien délicat de ses relations avec ses anciens amis et amoureux.

Il ne fait aucun doute qu’Alcante gère bien son affaire, restant dans des propos modernes très pétillants que le lectorat visé (jeunes ados) appréciera sans difficulté. Il ne manque pas au passage de rester dans le parler d’origine québécois (avec lexique à la clé) qui, on peut l’avouer, ne gène en rien la compréhension de l’histoire. La sémillante Léa, via ses déboires quotidiens et ses maladresses peu profitables, nous amuse pleinement et prouve bien volontiers que sa vie peut être compliquée, entre un chum qui manque de communication et de nouveaux camarades peu coopératifs.

La partie graphique réalisée par Ludo Borecki (Les Amazones, Tueurs de mamans – T1…) possède la fraicheur qu’il sied pour ce genre d’aventure typiquement ado. Son trait semi-réaliste met en évidence un travail bien léché, assurément maîtrisé dans la réalisation profonde des décors montréalais et dans l’animation des personnages à la bonhomie finement représentée. Léa, en particulier, est réellement craquante dans son personnage et nous donne assurément du plaisir à la suivre dans ses joies, ses peines et ses interrogations.

Une première partie emplie de fraicheur, de cocasserie adolescente et de générosité portée par un personnage provenant de la Belle Province qui n’aura aucun mal à conquérir le public européen.

Par Phibes, le 14 novembre 2014

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