VIE DE MERDE
Au boulot

Tout le monde a déjà entendu parler, au moins une fois, du concept Vie de Merde connu aussi sous les initiales VDM. Tout est parti d’un site internet qui regroupait les anecdotes d’anonymes racontant leurs malheurs. Le site a remporté un énorme succès et puis l’économie de marché a pris le relais en déclinant le phénomène sur différents supports. Et après le site web, après le livre, après le collectif illustré, voici la BD (avant les pare-soleils de voiture et les sets de table ?).
Cet album est donc l’archétype de la BD de « supermarché », c’est-à-dire destinée à un public très large, ne lisant habituellement pas ou peu de BD. L’objectif étant de surfer rapidement sur un concept à succès souvent éphémère, ce tome fait donc partie d’une salve. Réalisé par des auteurs différents, la qualité des albums est variable. Et cet opus compile les défauts de ce genre de production. Le dessin est sommaire avec des personnages qui se ressemblent d’un gag à l’autre et les couleurs sont des plus basiques. Les gags ne sont pas toujours bien amenés et on sent venir la chute plus souvent qu’on le voudrait. Malgré tout, les situations sont suffisamment variées pour que certaines vous amusent, même si la quantité semble avoir été préférée à la qualité. Alors si vous faites parti du public visé, cela peut vous plaire ou faire une idée de cadeau. Mais si vous êtes un peu plus exigeant, mieux vaut passer votre chemin. Et si vous cherchez une série humoristique drôle et intelligente sur le monde du travail, penchez-vous plutôt sur Dans mon open space chez Dargaud. Celle-là, vous ne l’oublierez pas dans les cinq minutes qui suivent la lecture.

Par Arneau, le 5 septembre 2010