VIE DE PAHE (LA)
Paname

Dans ce deuxième tome, l’auteur continue d’alterner les séquences de son enfance avec d’autres où il est plus âgé.
A la fin du premier album, on avait laissé le « petit » Pahé qui venait de perdre sa mère et le « grand » Pahé qui filait en République Démocratique du Congo pour un festival BD. On va maintenant découvrir la suite de la vie de l’auteur, avec son enfance en France, ses années lycées au Gabon et ses débuts dans le monde du dessin de presse pour les journaux satiriques de son pays.

Par Arneau, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur VIE DE PAHE (LA) #2 – Paname

Ce deuxième tome est un peu plus linéaire que le précédent mais c’est toujours un joyeux foutoir où l’auteur passe souvent du coq à l’âne. Et c’est toujours aussi agréable à lire pour le lecteur. L’auteur imprime un sacré rythme à son histoire et maîtrise parfaitement sa narration. Il est capable de s’attarder sur des parties très précises de sa vie ou, au contraire, éluder des pans entiers tout en passionnant le lecteur de bout en bout.
Mais la technique narrative n’est là que pour servir le propos de l’auteur qui fait la grande force de cette série. Il continue à axer son récit autour du choc des cultures et tape là ou ça fait mal dans la culture occidentale. Toujours drôle, souvent corrosif, l’auteur ne se prend jamais au sérieux et parvient à nous émouvoir sans avoir besoin d’adopter un ton grave. Il parle aussi facilement de ses séries télés préférées que de la censure exercée sur la presse dans son pays. On se rend compte aussi que devenir dessinateur de BD n’est facile nulle part et les galères des débuts restent relativement universelles.
Le troisième tome clôturera cette jolie série avec un récit, à priori, plus délirant où Pahé nous parlera de ses conquêtes féminines.

Avec "Aya de Yopougon", "La vie de Pahé" nous amène une vision différente de l’Afrique qui change des standards habituels et qui est, surtout, drôlement rafraîchissante. Si ce n’est pas déjà fait, lancez-vous dans cette série, vous ne serez pas déçu.

Par Arneau, le 13 avril 2008

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