Vive la classe
C’est l’histoire d’une bande de gamins, la vingtaine, qui fêtent les conscrits dans la ville de Longwy, à la fin des années 60. Au programme de la journée, trois activités principales : passer dans chacune des maisons récupérer de quoi faire le gueuleton du soir, boire des canons avec les habitants et puis bien sûr… courir les filles ! La Madelon en particulier !
Par Placido, le 9 février 2011
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9782754805742
Notre avis sur Vive la classe
La fête des conscrits ne se fait plus guère de nos jours (hormis dans les campagnes) et je ne connaissais alors pas le principe de classe en dehors de celle des écoliers. Ici, il s’agit donc de la classe pour décrire un groupe de conscrit (tous les jeunes de 20 ans étant nés la même année). A l’origine, faire la classe était synonyme de grosse beuverie avant de partir faire son service militaire. A l’époque où se situe l’histoire, les jeunes font encore leur classe mais il s’agit plus d’un rituel qui marquait le passage à l’âge adulte. La classe était d’ailleurs l’occasion de déniaiser les moins dégourdis.
Dans Vive la classe, Baru nous raconte alors sa jeunesse, ses vingt ans, sa classe. On suit ces gosses tout au long de la journée, boire des coups de rouges et des coups de blancs avec les pères, récupérer des œufs, chercher des filles à embrasser et aussi se bastonner, souvent pour des histoires de filles d’ailleurs, avec les autres gars. Et enfin, retourner cuver chez ses parents tard le soir. Baru nous sert un récit plus léger qu’à l’accoutumée, l’ambiance est jovial, le temps est à la fête et même si on retrouve toujours l’aspect un peu social avec notamment la guerre d’Algérie en fond, encore ancrée dans les esprits (et qui ne laisse pas indifférent nos jeunes gaillards), très vite, on bascule vers des événements plus heureux. Un bon cri : « Viva la classa ! » et c’est reparti !
Vive la classe fait partie des premiers récits de Baru, initialement paru aux éditions Futuropolis en 1987, la réédition arrive à temps et permet de découvrir la jeunesse de l’auteur et d’entrevoir rapidement l’état d’esprit de l’époque. Cela permet aussi de nous rappeler que Baru sait nous raconter des histoires simples avec un talent fou. Et rien que pour ça, Vive la classe est une BD précieuse.
Par Placido, le 9 février 2011