VIVRE EST DANGEREUX POUR LA SANTE

Sur des thèmes comme l’addiction à la cigarette, l’assistance dépannage, la transplantation cardiaque, les soins médicaux, l’éducation des enfants, la maltraitance infantile, l’écologie déraisonnée, la crémation involontaire et tout plein d’autres encore, Espé se fait fort de les traiter sous une forme volontairement caustique pour ne pas dire absurde. Une question se pose : est-il donc vrai que la vie est mortelle et que la mort est dangereuse à vivre

Par phibes, le 18 avril 2024

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Notre avis sur VIVRE EST DANGEREUX POUR LA SANTE

Allez zou, Espé en remet une nouvelle couche… et une bonne, bien corsée ! En effet, grâce à sa récente collaboration avec les éditions Fluide Glacial (depuis 2021), l’artiste ariégeois s’est donné pour mission de flirter grassement avec l’humour noir dans toute sa splendeur. Pour cela, il n’hésite pas à participer activement chaque mois au fleurissement du magazine satirique et à offrir à ses lecteurs, en sus, sous le même label, un florilège de concentrés corrosifs de tranches de vie ou de mort regroupés sous forme d’albums.

Vivre est dangereux pour la santé se veut confirmer que le registre acidifiant dans lequel il s’est engouffré avec Restons sérieux, soyons idiots lui sied à merveille et il nous le prouve une deuxième fois. Utilisant des strips d’une planche, Espé fait feu de tout bois dans une tonalité toujours aussi loufoque qui fait mouche à chaque fois. L’on concèdera que l’artiste n’y vas pas de main morte en usant de gags qui, s’ils se réfèrent parfois à une thématique sérieuse, n’en sont pas moins crues, bêtes et méchantes… et par ricochet, bien risibles.

Bien loin de ses productions antérieures telles Château Bordeaux, Le col de Py, Le perroquet, l’ile des Justes… beaucoup plus sérieuses, l’artiste se lâche ici totalement et déquille tout ce qui bouge. Il démontre pleinement ses aptitudes à manier l’humour noir, grinçant et impitoyable et ce, à la faveur de chutes subtilement/atrocement bien réglées qui percutent de plein fouet le lecteur.

Graphiquement, Espé joue la carte d’une mise en images plus épurée et certainement plus conforme à la tonalité de l’album. Il n’en demeure pas moins l’évocation reste bien explicite et que la dérision transpire immanquablement dans toutes les vignettes.

Un album bien trash que les adeptes de l’humour noir (et ils sont nombreux) « fumeront » avec délectation.

Par Phibes, le 18 avril 2024

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