VLAD DRACULEA
Volume 1
En cet été 1456, Vlad III devient prince de Valachie. Le jeune homme sait qu’il sera difficile de conserver le pouvoir, d’autant que cette fonction a surtout été, jusqu’à présent, la voix des nobles du pays, qui décident généralement à sa place, durant des petites assemblées.
Vlad III doit aussi manoeuvrer pour sauver la principauté de la situation géopolitique, qui la place au milieu de la guerre entre Chrétiens et Ottomans.
Par legoffe, le 13 décembre 2020
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782302091672
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Notre avis sur VLAD DRACULEA # – Volume 1
Akiyo Ohkubo a décidé de nous raconter l’histoire d’un homme dont le nom est devenu célèbre : Draculea. Ce nom a inspiré Bram Stoker pour son mythique roman de vampire, qui partit donc d’un personnage bien réel pour glisser vers le fantastique. Une stratégie d’autant plus avisée que Vlad III avait aussi un surnom fort à propos, « l’Empaleur ».
Le mangaka a donc choisi la biographie historique, contant le destin d’un jeune prince de Valachie (actuel sud de la Roumanie). Cela pourrait être présenté comme un pari un brin osé. Mais le risque est limité car, même si le grand public ne connait finalement rien du vrai Vlad l’Empaleur, son nom est si célèbre, paradoxalement, qu’il suffit à interpeler les clients.
Nous voici donc au coeur des intrigues de la cour de la principauté de Valachie. On est loin de la cour du Roi de France (même si, à cette époque, la situation est encore très instable pour le Roi Charles VII, la Guerre de Cent Ans venant seulement de s’achever). Dans ce petit état, le prince a des pouvoirs, en apparences, mais il sait qu’il doit défendre les positions des nobles du pays, sans quoi il sera vite destitué, voire assassiné.
L’auteur raconte tout cela avec une très bonne maîtrise du suspense. Il est aussi doué pour donner de la profondeur à ses personnages. Les manoeuvres des uns et des autres pour conserver le pouvoir forment un récit, dès lors, efficace, qui donne envie d’aller plus loin.
Il faut aussi saluer le travail graphique. Les dessins sont fins et très réalistes, les personnages vivants et expressifs.
Ce premier volume plante parfaitement le décor et promet, maintenant, de l’action. Nous allons sans doute bientôt découvrir pourquoi Vlad III a été affublé d’un tel surnom.
Par Legoffe, le 13 décembre 2020