Vorax

Je commence cet avis avant même d’essayer de le résumer car, à mes yeux, il est irrésumable.
Comme le dit l’éditeur, c’est vrai que cet album est une expérience de lecture. On peut être à la fois agacé, séduit, interpelé, dubitatif, on peut entrer dans le délire des auteurs ou simplement passer à côté. Et je pense que je fais partie de la deuxième catégorie…
J’ai bien tenté de m’immerger, de comprendre le sens caché de cette histoire, mais, à chaque fois, j’ai buté contre un écueil. Ce personnage qui n’est pratiquement jamais attachant, alors qu’il est sensé aimer à la folie, de manière dévorante. Ce monologue qui se veut tantôt poétique, tantôt paternaliste, tantôt moqueur… Bref, je n’ai pas réellement su sur quel pied danser tout au long de ces pages, de cette fable métaphorique qui part un peu dans tout les sens parfois. D’autant que les auteurs ont introduit certaines séquences un peu obscures, un peu en dehors du "propos", avec des singes, des dinosaures qui parlent…
Voilà, j’ai conscience d’être passé à côté du "message", malgré ma réelle volonté de saisir au moins l’intrigue la plus élémentaire. Il n’en demeure pas moins que cet album ne laisse pas indifférent, on se pose des questions, on essaie d’avancer en tentant de se servir des quelques pistes qui s’offrent à nous. Peut-être devrais-je le relire une deuxième fois… Mais, au moins, je peux déjà dire que le graphisme de Delmas est vraiment une très grande claque, un vrai bonheur des yeux !
Pour public averti.

Par FredGri, le 18 février 2010