Vous marinez chez vos harengs ?
Catalogue de "jolies expressions fleuries de notre belle langue française", Vous marinez chez vos harengs ? met en vis à vis, sur le double de pages, environ soixante expressions et leur interprétation en dessins signée par Yan Lindingre.
Par sylvestre, le 4 mai 2012
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782755609509
Notre avis sur Vous marinez chez vos harengs ?
C’est un ouvrage au format poche et broché, dont la visée pourrait presque être éducative et pédagogique… si le choix qui avait été fait des expressions traitées n’était pas (mais dites-moi que c’est à dessein) tant vulgaire. En effet, la majorité des expressions choisies et dites fleuries sont à forte connotation sexuelle, volontiers crado, et les dessins de Lindingre, mettant en scène ses personnages au faciès porcin que l’on a l’habitude de voir dans Fluide Glacial ou dans les albums Titine, ne sont pas pour ajouter de la poésie aux textes mais plutôt du gras…
Vous marinez chez vos harengs ? ne jouera donc pas dans la cour des petits livres culturels propres sur eux ni dans celle des nombreux guides en tous genres du même format, pratiques, (intéressants) et à emporter partout. Il s’adressera plutôt aux fans du dessinateur et aux piliers de bars pochtrons en mal de conversation et autres humoristes lourdingues qu’on n’aime pas forcément compter parmi ses amis.
Car oh que oui, c’est vite lourd sur la longueur. Et tiré par les cheveux. Et enfin, c’est très réducteur. Car la langue française, même si elle est riche dans le registre du sexe, l’est aussi dans de nombreux autres domaines. On aurait donc apprécié beaucoup plus la plaisanterie et les traits d’humour si l’éventail des expressions élues avait été beaucoup plus large et si les dessins avaient invité d’autres niveaux d’humour que le seul humour scato-porno.
Je sais, ça fait rabat-joie de dire ça. Ça fait Sainte-n’y-touche… Mais vous verrez, quand vous aurez lu en 12 secondes ce livre à 12 euros, on en reparlera. Oui, au bar, si vous voulez. Et oui, ok : on pourra même parler cul, si ça vous chante !
Par Sylvestre, le 4 mai 2012