VOYAGE DE RYU (LE)
Tome 2
Après la rencontre avec God, Ryu et ses camarades découvrent un paisible village qui les accueille et les intègre sans soucis. Mais peu de temps après leur arrivée, un étrange phénomène se déroule sous leurs yeux, les villageois, excepté quelques personnes âgées et des gamins, se dirigent, comme hypnotisés, vers une sorte de tour, dans la jungle, qui les absorbe. Ryu, God et les autres devinent alors qu’ils viennent de se faire dévorer par une entité mystérieuse, caché dans l’édifice. Il faut donc à nouveau fuir, à travers la foret, les montagnes, le désert… jusqu’au moment ou ils aperçoivent une cité reluisante…
Par fredgri, le 27 février 2013
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Éditeur :
-
Collection s :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9782723477925
Notre avis sur VOYAGE DE RYU (LE) #2 – Tome 2
Dans ce deuxième volume, nous retrouvons donc Ryu et ses amis.
Néanmoins on sent que le poid de ses responsabilités, de cette obsession pour retrouver les traces d’une civilisation évoluée, commencent à peser sur le jeune homme. Il ne cesse de se répéter ses motivations, comme une sorte de leitmotiv cadencé, une litanie obsédante. Et même si le récit continue d’être très prenant, c’est vrai qu’en contre partie, les états d’âme de Ryu commencent vraiment à être redondant, à tel point qu’on regrette que les autres personnages ne soient pas davantage travaillés, qu’ils ne se cantonnent qu’à faire partie du décor. Comme par exemple la jolie Maria, traumatisée dans le premier volume, alors qu’elle avait l’avantage d’être la seule facture morale de la série, rôle depuis occupé en partie par God. Là on a vraiment le sentiment de suivre un gamin capricieux, complètement obtus. Mais c’est justement cette ambiguïté qui donne tout le charme à cette série. On est à mille lieux du schéma habituel du héros moral, sur de lui, qui avance, sans se soucier plus que ça des autres etc.
C’est parfois très violent, absolument pas du tout pour un jeune public, malgré ce que le graphisme assez "naïf" peut laisser croire.
Alors, on se demande parfois si Ishinomori sait ou il va tant chaque chapitre semble là pour appuyer un point particulier, une idée, que ce soit la déshumanisation, les méfaits du progrès, la survie, le désespoir etc. C’est très didactique dans l’esprit. On est vraiment dans une SF humaniste qui veut défendre la faculté de l’homme à évoluer dans son état sauvage, tout en tentant malgré tout de préserver un certain nombre de vague principes moraux, de valeurs.
Mais cela reste donc passionnant. Un excellent moment de lecture !
Par FredGri, le 27 février 2013