Voyages du rêveur

 
Quelques Tintin, deux-trois Astérix et autant de Lucky Luke… C’était les seules BD qu’il y avait chez mes parents lorsque j’étais gamin. Pourtant, je me souviens aussi avoir feuilleté des dizaines de fois deux autres livres réalisés par des illustrateurs : l’un de Jean Eiffel et l’autre, un livre au format bizarre qui s’appelait Gags.

Bien des années plus tard, je fus dans l’impossibilité de retrouver le nom de l’auteur de Gags. Et quelque part, j’en étais peiné puisque revoir ce livre m’aurait à coup sûr remis plein d’images en tête. Et voilà que je suis tombé sur ce livre, Voyages du rêveur, et que j’ai eu le plaisir, au premier coup d’œil, de reconnaître le style de celui dont je n’oublierai désormais plus le nom : Maurice Henry.

Maurice Henry s’est adonné à l’écriture poétique et au dessin. Il a collaboré avec de très nombreux journaux comme France-Observateur, Le Figaro, L’Os à moelle, Combat, Paris-Match, ainsi qu’avec de nombreux éditeurs et son œuvre graphique a été récompensée par le Grand Prix de l’humour noir en 1975 et le Grand Prix national des arts graphiques en 1983. Ca commence à dater, mais quand même !

Dans Voyages du rêveur sont rassemblés de nombreux dessins dont certains ont un thème commun ou récurrent. Parmi ceux-là on listera la série des squelettes, celle des guillotines (qui fait penser en son genre aux Bunny Suicides…) ou encore celle des confessionnaux. Plusieurs réalisations enfin montrent l’influence de Picasso sur celle de Maurice Henry. Ces deux-là étaient amis, d’ailleurs…
 

Par Sylvestre, le 2 septembre 2008