Voyagis (VO)

(Voyagis 1 à 5)
Seule survivante de la race des Nau, Sen a été recueillie, petite, par le clan de Zorr qui l’a alors élevée comme sa fille, en compagnie de son fils Zakk. Néanmoins, au cours d’une énième mission pour ramener des sources d’énergie, la jeune fille découvre, à bord d’un vieux satellite, un étrange disque qui semble avoir un rapport avec son passé… En même temps, le tyran Primoris semble s’intéresser de très près à Sen et aux mystères qui l’entourent, il envoie Plabot, son robot chasseur, pour la récupérer…

Par fredgri, le 8 janvier 2024

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Notre avis sur Voyagis (VO)

Voyagis est l’une des belles petites surprises de 2023. Une mini-série sortie assez discrètement, qui nous entraîne aux confins de la galaxie, à la rencontre d’une jeune extra-terrestre qui cherche à percer les secrets de ses origines.
Mais c’est surtout la découverte d’une jeune autrice qui n’a pas fini de faire parler d’elle, Sumeyye Kesgin. On a pu admirer la qualité de son travail sur la série Elsewhere, avec Jay Faerber et elle nous revient ici en solo, s’occupant de tous les postes, du scénario à la couleur, en passant par le dessin et le lettrage. Et il faut bien admettre que c’est une vraie réussite.

L’action se déroule dans un univers qui subit l’autorité d’un tyran qui s’est auto-déifié, bien décidé à engloutir le plus possible de planètes sous son autorité. Quelque part, sur une lointaine planète, une jeune femme, seule survivante de sa race, découvre le moyen d’en savoir un peu plus sur les derniers jours de ceux qu’elle a perdu. L’action est omniprésente d’un bout à l’autre et le rythme de l’intrigue est très soutenu. On plonge au cœur du récit dès les premières pages, dans les pas de Sen, découvrant progressivement cet univers, la réalité du règne de Primoris, et même si ses plans ne nous apparaissent pas immédiatement identifiables, on se laisse prendre au charme des personnages, du dessin et de ce dynamisme qui marque l’histoire.

Peut-être que les explications finales manquent parfois d’un brin de clarté dans leur formulation, mais cela n’empêche en rien d’en comprendre l’originalité et la pertinence. Surtout sur tout ce qui concerne Joy et ses apparitions oniriques qui peuvent rappeler l’esprit d’Alice au pays des merveilles.

Je croise les doigts pour qu’un éditeur français puisse à un moment se pencher sur cette mini-série, afin de la faire découvrir à un lectorat plus large. En tout cas, je ne saurais assez vous en conseiller la lecture.

Par FredGri, le 8 janvier 2024

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