VUZZ
Vuzz

Autant commencer directement par l’élément le plus visible : pas de page sans connotation sexuelle dans cet album ! L’album sort en 1974, plein boum de la révolution sexuelle, ceci explique peut-être l’importance du thème.
Toujours est-il que Druillet raconte les errances d’un homme qui ne sait que survivre, à la façon d’une bête ! Il dessine des décors très explicites et des personnages disposés à être soumis. Le trait est précis et déjà d’un très grand niveau. Mais l’histoire ne plaira qu’à un public très averti.
Toutefois, malgré sa bestialité, ce rustre sans moralité est encore capable de rêver et même de s’envoler dans les airs sur un balai de magicien ! Qui l’eut cru ?
En tous cas même l’auteur doit encore en douter et se frotter les yeux sur la dernière page !
Bizarrement, j’ai toujours une musique en tête en lisant Druillet et là, à part parfois un petit Ennio Morricone sur les cases des regards en gros plan de Vuzz, chapeau de cowboy sur la tête et le regard de tueur bien en face de nous, je n’ai pas été inspirée !

Par MARIE, le 6 mai 2003