WALK ON THE WILD SIDE - Une amitié avec Candy Darling

Ils n’avaient pas encore vingt ans lorsqu’ils se sont rencontrés à Greenwich Village, quartier de New York connu pour être fréquenté par les membres des communautés LGBT. Jeremiah Newton était gay et celle qui se faisait appeler Candy Darling était née Jim. C’était une transgenre : une femme avec un sexe d’homme.
Jeremiah aimait les garçons. La belle Candy, elle, se voulait résolument femme et rêvait pourquoi pas d’épouser un homme et d’élever des enfants mais toutes ses aventures tournaient au drame dès l’instant où ses amants découvraient son secret.
Jeremiah et Candy sont rapidement devenus très amis. Ils ont traîné dans les mêmes clubs, ont évolué dans les mêmes sphères et, de fil en aiguille, ont rencontré des personnes qui leur ont ouvert les portes du show-business. Ainsi, Candy est devenue actrice, c’était son rêve ! Elle a tourné entre autres pour Andy Warhol, puis est devenue star, voire muse, avant de s’éteindre tristement à 29 ans seulement.

Par sylvestre, le 20 novembre 2023

Notre avis sur WALK ON THE WILD SIDE – Une amitié avec Candy Darling

Aborder la lecture de cette BD n’est pas forcément évident et ce (à mon avis) pour deux raisons au moins.
La première raison, c’est que si l’un de ses thèmes principaux, la transsexualité, est intéressant, les deux héros seront sans doute, pour la plupart des candidats lecteurs, de parfaits inconnus. L’attrait pour cet ouvrage ne sera donc peut-être pas aussi fort que si la promesse de repères plus solides leur était brandie d’entrée.
La deuxième, peut-être la plus dommage, c’est le style graphique de Søren Mosdal. Dès les premières planches, il a en effet bien du mal à nous accrocher. Il faut dire que les premiers chapitres sont très très courts et que leur succession fait l’alternance à vitesse grand V entre les deux héros Jim « Candy Darling » Slattery et Jeremiah Newton ; de quoi nous dérouter. Il faut dire aussi qu’on est confronté à des prénoms et à des pseudos qui se ressemblent fort : Jim, Jimmy, James, Jeremiah ; de quoi nous perturber. Il faut dire enfin que le sujet du travestissement induit des changements d’aspect physique et de couleur de cheveux des personnages que l’on suit ; de quoi finir de nous perdre !
Pendant un temps, j’ai même cru qu’il fallait comprendre que Jeremiah et Candy étaient la même personne et que les auteurs jouaient sur cette dualité pour « créer » deux personnages différents à partir d’un seul ! (Mais non.) Et ce n’est qu’au bout d’une centaine de pages que tout a fini par se mettre en phase dans ma tête et que j’ai pu reprendre la lecture depuis le début, enfin éclairé sur qui était vraiment qui.

Passés ces désagréments, on se laisse plus ou moins facilement embarquer dans cette BD biographique. La faute toujours (à mes yeux) à la qualité du dessin. La faute aussi peut-être à l’intérêt qu’on peut porter à ces « pages people ». On appréciera bien sûr d’apprendre certaines choses et de croiser quelques « grands noms » (ça ajoute de l’intérêt) : Andy Warhol, Robert de Niro, Al Pacino, Salvador Dali, The Velvet Underground, Lou Reed… Mais les coulisses de tout cela semblent pouvoir n’intéresser que les fans hardcore ou les nostalgiques du star system de l’époque.
Bref, vous l’aurez bien compris : j’ai pour ma part eu bien du mal à prendre plaisir à découvrir cette histoire et je fais donc un piètre promoteur de cette bande dessinée. Désolé. La faute à mon manque de culture et à mon manque de curiosité, j’avoue. Mais que cette BD n’aura in fine pas réussi à pallier.

Par Sylvestre, le 20 novembre 2023

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