WALKIN' BUTTERFLY
Tome 1

Michiko est mal dans sa peau. Elle est très grande et sa taille ne lui a valu jusque là que des remarques vexantes ou des éconduites amoureuses, ce qui a contribué à faire d’elle une fille très nerveuse, très agressive, et instable. En effet, à 19 ans, Michiko enchaîne les petits boulots… et les mises à la porte.

Un jour, alors qu’elle devait livrer une pizza, Michiko a été prise pour une autre et s’est retrouvée remplaçante d’une mannequin de mode. Repérée par le couturier, il lui a logiquement été interdit de défiler. Mais la raison évoquée l’ayant mise hors d’elle, Michiko s’est quand même lancée sur la piste. Sa prestation fut une catastrophe, mais avoir vu des filles aussi grandes qu’elles s’épanouir dans ce milieu lui a donné envie de prendre sa revanche sur ce corps qu’elle a du mal à accepter.
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur WALKIN’ BUTTERFLY #1 – Tome 1

Walkin’ butterfly. "Le papillon qui marche". Par ce choix de nom de série, l’auteure Chihiro Tamaki a d’une part voulu intégrer la notion de la marche dans son titre, puisque l’histoire va se passer dans l’univers des défilés de mode. D’autre part, elle a choisi d’évoquer le papillon pour sa métamorphose le voyant passer de la laide chenille au poétique volatile. De là, pas de doute à avoir sur l’issue du récit : on nous ôte une bonne partie de la surprise en nous faisant d’office comprendre que la girafe va finir par se transformer en gracieux cygne. Mais on sait bien aussi qu’en manga, ce n’est parfois pas tant la fin qui compte mais les moyens utilisés pour y parvenir.

La mangaka présente très bien son personnage principal dans ce premier tome. Son caractère, son identité, ses relations avec son entourage… Et elle en fait quelqu’un de si déterminé (regardez la couverture, ou assistez à cette scène choc de son déshabillage "en public" !) qu’on a envie de voir comment elle va se débrouiller. Logique. Notons que Chihiro Tamaki avoue ne pas connaître grand chose à l’univers de la mode. Pour sa défense, elle brandit l’argument de sa propre curiosité l’ayant poussée à se jeter à l’eau et affirme qu’elle fait de ce handicap un atout puisqu’elle découvrira ainsi ce monde en même temps que son héroïne.

Le dessin est classique, avec assez souvent des vignettes au graphisme plus simple, plus caricaturé. Sur ce point, on peut espérer qu’il y aura amélioration en même temps que Michiko marchera vers son objectif tout esthétique.

Enfin, une interview de l’auteure, dans laquelle quelques petites choses du tome 2 sont dévoilées, vient compléter ce premier tome qu’on prend du plaisir à lire. Avis aux amateurs !
 

Par Sylvestre, le 8 juillet 2008

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