WALKIN' BUTTERFLY
Tome 2

Michiko, gonflée à bloc d’avoir été embauchée par Mme Tago, a tendance à vouloir brûler les étapes. Bien qu’elle sache qu’elle a énormément d’efforts à fournir, elle accepte mal ses premiers petits contrats ou cette retraite que lui impose sa patronne dans un monastère. Ce qu’elle veut, elle, c’est défiler. A tout prix. Et si possible pour Mihara qui l’avait mise au défi lors de sa lamentable première expérience…

Mais les choses ne sont pas si simples. « Sur cent castings, j’en décrocherai quand même bien un, non ? » a dit Michiko à son employeuse. Et elle s’est jetée dans la course, essuyant déconvenues sur déconvenues…

Entre sursauts de volonté et passages déprimés, Michiko avance… mais toujours sans véritables résultats.
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur WALKIN’ BUTTERFLY #2 – Tome 2

Ce volume est étrange autant qu’il est intéressant en cela qu’à différents niveaux, on peut dire qu’il est très "élastique". Par élastique, et en ce qui concerne l’héroïne, je veux dire qu’on accompagne dans ce récit une fille qui connaît bien des hauts et bien des bas. Et si normalement on apprécie les héros des histoires qu’on lit, on a encore du mal a être complètement derrière Michiko, derrière sa manière d’être. En effet, à la fois on la sait et on la sent motivée, volontaire, et prête à bien des sacrifices, mais d’un autre côté, on la voit souvent aussi retomber dans ces travers qui anéantissent ce qu’elle a de positif : le découragement, l’énervement, le trop plein d’assurance qu’elle a ou encore la naïveté qu’elle affiche en pensant qu’elle est forcément un top modèle de demain…

Par élastique aussi, au niveau du scénario, je pointe du doigt des pas en avant suivis de pas en arrière. Des exemples ? Nishikino, d’une part, puisqu’on le voit partir pour le sud du pays, ce qui joue sur le moral de Michiko (et qui donc devrait participer à la construction du personnage de l ‘héroïne)… mais qui en revient très vite, brûlant ainsi l’espoir de voir évoluer l’apprentie mannequin sans ce soutien psychologique qu’elle a depuis toujours !

L’autre exemple, c’est Mihara : avec cette opportunité qui se présente à lui de pouvoir aller travailler pour une prestigieuse maison de haute couture, on se prend à croire que la mangaka va nous faire découvrir ces sphères assez vite. Et puis non. L’offre est déclinée, et Mihara continue de travailler pour son compte.

Pas que ces « allers et retours » scénaristiques soient de mauvaises choses au niveau de l’histoire. Non, car on mesure ainsi le potentiel qu’a le manga de pouvoir connaître d’intéressants rebondissements. Mais tout cela fait de ce second tome un volume « à la Pénélope » où les choses se font pour être défaites aussitôt.

Au final, c’est un tome qui est comme ces personnages de dessins animés prenant leur élan sur place avant une course folle ! On sent que tous les moteurs vrombissent, mais que c’est par la suite seulement que les choses vont vraiment s’accélérer.

Un sympathique tome 2, en conclusion, et ce notamment pour les lecteurs sensibles à l’univers de la mode puisque les autres ne seront peut-être pas aussi interpellés que ça par ces notions de l’importance de la marche lors des défilés ou par l’état d’esprit dans lequel il faut être pour faire son trou dans le milieu…
 

Par Sylvestre, le 10 octobre 2008

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