War Bears

(War Bears 1 à 3)
Toronto, 1943, le jeune Alain Zurakowski pousse la porte des éditions Canoodle Comics Inc. avec l’envie de devenir dessinateur de comics et d’animer ses propres histoires. Son rêve finit par se réaliser lorsque, séduite par ses dessins, son éditrice lui confie la direction d’Oursonette, une série qui met en scène une jolie femme ours qui se bat contre les nazis !

Par fredgri, le 20 août 2022

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Notre avis sur War Bears

Il y a, dans la multitude des séries qui sortent en permanence, il y a des petits trésors qui malheureusement passent complètement inaperçus au milieu des grands titres qui envahissent les présentoirs. C’est un peu ce qui est arrivé à cette petite mini-série: War Bears, de Margaret Atwood et Ken Steacy, qui rend un profond hommage à ces éditeurs de comics canadiens qui purent, pendant la guerre, développer des magazines originaux, avant que les titres américains ne viennent soudain prendre leur place !
Alain évolue donc, dès le début dans un cadre assez confortable. Son éditrice ne publie qu’assez peu de titre, il n’y a pas non plus beaucoup de concurrence et très vite Oursonette se fait remarquer.

L’ambiance de l’histoire reste assez bon enfant, mettant l’accent sur la réalité de ces petits studios, sur la tension inhérente à la guerre, avec des proches qui se font tuer, avec l’actualité qui reste omniprésente, tandis que, contre l’avis de sa famille, le jeune homme se consacre à sa passion.
Contrairement à d’autres projets nostalgiques comme celui-ci, il n’est ici pas question de remettre des pendules à l’heure, de régler des comptes ou d’étaler une quelconque amertume vis à vis des conditions de travail des artistes, bien au contraire… Les auteurs veulent surtout saluer une période complexe, une sorte de parenthèse qui permis de créer en toute liberté, avant que les comics US ne viennent tout envahir, après la guerre !

Le scénario, à quatre mains, est vraiment touchant et captivant. On s’attache à cette petite troupe, même si l’on devine que le portrait est quelque peu enjolivé ! En attendant, c’est un vrai plaisir de lecture, transcendé par le dessin de Steacy qui semble visiblement prendre beaucoup de plaisir sur ces planches (notamment les planches en noir et blanc qui mettent en scène l’héroïne !).

La fin pleine d’émotion nous fait regretter que Steacy ne soit davantage revenu pour d’autres projets !
Croisons les doigts !

Vivement recommandé, en attendant qu’un jour, peut-être, un éditeur français se penche sur ce très bel album !

On apprend d’ailleurs qu’un studio canadien viendrait d’acheter Les droits de War Bears pour l’adapter en série animée, patience !!!

Par FredGri, le 20 août 2022

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