WATERLOO 1911
Un rouquin de trop

Empire Français des Bonaparte, 1911.
Alcée Poivron est le directeur malheureux du Musée des Colonies Impériales. Ce dernier vient d’être victime d’un vol. Un globe métallique gravé, venu d’une civilisation amérindienne, et dont la valeur est inestimable, s’est évaporé sans la moindre trace d’effraction.

Le responsable du musée se tourne alors vers un détective de renom, Théophile Duroc. Celui-ci trouve rapidement une piste mais il constate que l’affaire est plus complexe qu’il n’y paraît et que Poivron ne lui dit pas tout.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

Notre avis sur WATERLOO 1911 #1 – Un rouquin de trop

Cette nouvelle série typée « uchronie » est signée du scénariste du très bon Codex Angélique. Il nous entraîne dans une France dont l’Histoire a « légèrement » changé par rapport à celle que nous connaissons. Waterloo a tourné à l’avantage des Français et notre pays, en ce début de XXe siècle, est la principale puissance mondiale. L’Empire est dirigé par un descendant de Bonaparte, connu sous le nom de Napoléon IV.

Outre un mélange des époques et une révision de l’Histoire, le livre joue aussi – comme toujours en uchronie – sur le mélange des technologies, plus modernes qu’elles ne devraient l’être pour l’époque, le tout dans un style assez baroque.
Ceci étant, précisons que l’uchronie est utilisée avec parcimonie, sans aspects réellement spectaculaires contrairement à des séries comme Hauteville House. Du coup, l’approche nous apparaît comme un peu plus classique.

Le héros imaginé par Gloris est une sorte de Sherlock Holmes à la française. C’est, en tout cas, le premier nom qui me vient à l’esprit en observant Duroc. Il colle parfaitement à l’époque qui lui a imposé le scénariste.

L’enquête policière est agréable à suivre. Les phases de mystères sont entrecoupées de scènes d’action de manière équilibrée, permettant au lecteur d’avancer sans jamais s’ennuyer. Il reste néanmoins beaucoup de réponses à trouver pour nos protagonistes et il est difficile, au terme de ce premier tome, d’y voir totalement clair sur les tenants et les aboutissants de l’affaire. On sent que l’auteur nous balade. Mais où cela va nous mener ?

Il reste donc à voir comment Gloris va orchestrer la deuxième partie de cette série annoncée en trois tomes. Le scénario est plaisant mais il n’a pas encore dévoilé tout son potentiel selon moi. La fin de ce premier tome est d’ailleurs un bon indice. C’est une grosse surprise que nous livre l’auteur et rien que cela donne vraiment envie de connaître la suite !

Graphiquement, cet album est une grande réussite. Les dessins sont très fouillés et riche. Leur découpage donne une vraie dynamique au récit, formant un équilibre avec les illustrations parfois un peu statiques. La mise en couleur achève parfaitement ce très bon travail. C’est varié, c’est coloré. C’est beau, tout simplement.

Par Legoffe, le 12 septembre 2008

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