WE ARE THE NIGHT
Part 2. 01h-08h

Avec We Are The Night , Ozanam laisse éclater son talent de conteur, de metteur en scène et a montré qu’en bandes dessinées aussi, il est possible de faire un film "choral" dans la lignée du Collision de Paul Haggis, de faire un polar "différent" et de construire un récit assez prenant.

Avec cette seconde partie qui conclue le dyptique, le lecteur est entrainé dans cette fin de soirée lyonnaise où les protagonistes que vous avez croisé dans la première partie vont enfin connaitre leur destin. Vous verrez comment Ozanam arrive à faire s’enchevêtrer la vie de certains, comment il amène d’autres à se croiser lors d’une scène spectaculaire, comment il arrive à cerner la psychologie de certains personnages, comment il peut aussi vous manipuler pour mieux vous surprendre.
L’auteur a aussi un excellent sens pour les dialogues. Tel un Tarantino, il fait dire à ses personnages des dialogues qui pourront rester culte comme celui des policiers parlant de la mort de Paul McCartney.
Finalement, il a aussi réussi à ce que le lecteur s’accroche aux divers personnages. Ce qui n’est pas évident non plus.

Kiéran a un style propre qui sied à merveille ce genre de récit. Il met en scène avec maestria les idées d’Ozanam le tout servi par un choix osé pour les couleurs signées Epicq et qui fonctionne.

Ce second tome conclut donc d’une belle façon ce dyptique qui constituera surement l’un des grands classiques de ces derniers mois.
Vous avez droit aussi à une belle galerie en bonus où vous retrouverez des dessins de Gihef, Nanou, Olivier Bonhomme, Lilian Coquillaud, Tentacle Eyes et Julien Loïs.
A découvrir.

Par BERTHOLD, le 4 avril 2011