Webster & Jones, agents du 102

1956, Un avion survole la forêt amazonienne, visiblement à la recherche de quelque chose. Mais lorsqu’il se rapproche un peu trop de son objectif, d’étranges engins surgissent et viennent l’abattre… Trois mois plus tard, le gouvernement américain décide d’envoyer sur place deux agents pour enquêter. Désormais obligés de collaborer, malgré leur caractères assez opposés, le capitaine Wallace Webster, obsédé par « le danger rouge », et Betty Jones, agente de liaison du département de la défense, évoluent dans cette jungle menaçante et découvrent une mystérieuse base secrète abandonnée qui aurait récemment permis le lancement d’engins spatiaux… Et ça n’est que le début d’une aventure qui va les mener sur la Lune pour affronter d’anciens Nazis revanchards…

Par fredgri, le 25 août 2023

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Notre avis sur Webster & Jones, agents du 102

Vous aimez les vieux pulps, Flash Gordon, Buck Rogers, d’improbables complots à base de robots géants et de bases lunaires, vous avez adoré Capitaine Sky et le monde de demain, ou encore les deux Iron Sky et leurs idées complètement dingues ? Alors autant vous le dire tout de suite, cet album est pour vous.

Dès le début, grâce au magnifique graphisme de Laurent Zimny, nous évoluons dans une version des années 50 à la fois moderne et rétro qui rassemble et parodie parfois tous les clichés de l’époque. Surtout à travers le personnage de Webster, agent américain au large menton et à la musculature proéminente qui miltiplie les piques anti-communistes et autres joyeusetés sexistes qui font sourire, malgré tout, car le bonhomme est sympathique dans la caricature déformante qu’il représente. Surtout en opposition avec Jones, jeune femme déterminée qui n’a pas l’habitude de se laisser intimider par ces militaires.
On a donc un duo dynamique, plein d’étincelles, qui nous entraîne dans une intrigue aux mille rebondissements. Jean-Marc Lainé (sur une idée de Tony Larivière) s’amuse à accumuler les références, tout en proposant un scénario absolument jouissif qui peut donner l’impression de partir dans tous les sens, mais qui reste avant tout un incroyable hommage à toute cette culture pulp des 50’s. Cette SF débridée, qui frôle l’absurde et le délirant, mais qui garde un vrai charme, celui de la démesure décomplexée, de la sincérité.
Pour peu que l’on soit justement sensible à ces atmosphères, on ne peut que se régaler en dévorant cet album qui va jusqu’au bout de son idée, quitte à parfois en faire un peu beaucoup.

Mais, encore une fois, l’album ne se tient pas uniquement sur son scénario, il faut compter avec le dessin et les couleurs de Laurent Zimny. Un trait assez épuré et un travail sur les ambiances colorées très minimaliste font que l’on est tout de suite intrigué par ce qui se dégage de ces planches. L’impression de se retrouver, comme ce fut le cas avec le style Atom et ses héritiers, dans une vision électrisée des années 50. La seule petite réserve que je pourrais émettre serait au sujet de la tonalité des couleurs qui sont parfois assez « foncées » et qui peuvent gêner la lecture de certains encrages…

En tout cas, Webster & Jones est une très belle surprise. Un album qui revigore, dirais-je.

Recommandé.

Par FredGri, le 20 août 2023

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