Whisky san

En 2007, à Londres, se tient la World Whiskies Award, une cérémonie qui récompense donc les meilleurs Whiskies au monde. Et c’est l’occasion de découvrir des nouveaux venus, tout droit en provenance du Japon… Notamment, la marque Nikka, créée par Masataka Taketsuru. Nous revenons alors dans le temps, en 1900, quand le grand-père du jeune Masataka lui parle du Whisky, il est alors bien décidé à en créer une version japonaise, bien que son père, brasseur de saké, y soit violemment opposé. Devenu adulte, Masa commence à se former à la chimie, il travaille dans un commerce de spiritueux et entre en contact avec Shinjiro Torii, qui a précédemment lancé l’Akadama, une sorte de dérivé du Porto. Il lui propose de s’associer à lui pour tenter de fabriquer le premier Whisky japonais, ce qui l’amène ensuite à se rendre en Écosse pour affiner ses connaissances. Sur place, il rencontre Rita Cowan qui va devenir sa femme…

Par fredgri, le 26 février 2024

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Notre avis sur Whisky san

L’Histoire ne consiste pas uniquement à accumuler une série de grandes guerres, ponctuée par d’interminables grands noms de politiciens ou de rois… Elle prend toute sa saveur avec ce qui se passe en marge, ce qui construit progressivement le monde qui nous entoure.
C’est dans cette logique que je vous encourage à découvrir cette Histoire du whisky japonais qui en plus d’être instructive n’en est pas moins captivante.

En effet, Fabien Rodhain et Didier Alcante nous transportent eu début du vingtième siècle, tout d’abord au Japon, puis en Écosse, à la rencontre du jeune Masakata Taketsuru, fils de brasseur de saké, qui désire créer le premier whisky japonais, défiant ainsi la tradition familiale, mais aussi une culture occidentale très protectionniste. On suit la persévérance de Masa qui étudie, qui écoute, qui découvre petit à petit toute la finesse que nécessite la fabrication de ce breuvage. De plus, il développe très vite ce qu’on appelle un « nez », un odorat rare qui lui permet de distinguer les divers composants qui constituent les multiples whisky qu’il peut gouter.
Le récit est vraiment passionnant, même si en effet, on est loin des grandes intrigues complexes qui pullulent dans les rayons. Mais, de plus en plus, la Bande Dessinée se penche sur ces métiers du gout, comme tout ce qui touche au vin, à la bière. Il y a vrai intérêt à entretenir cette connaissance qui nous permet de mieux appréhender une culture gustative riche et particulièrement intéressante.

Graphiquement, le travail d’Alicia Grande est vraiment de toute beauté. On sent que l’artiste s’est beaucoup documentée. Aux côtés de Masa, on glisse d’un paysage japonais aux landes écossaises, on plonge dans un passé qui vibre sous nos yeux. C’est vraiment du très beau travail.

Un album qui a le mérite de nous ouvrir l’esprit à une autre approche de ce breuvage traditionnellement plus anglo-saxon que japonais, et on a même envie de faire rapidement une petite dégustation.
Avis aux amateurs !

Par FredGri, le 26 février 2024

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