White Knight

(Batman: White Knight 1 à 8)
Lors d’une énième poursuite avec le Joker, Batman réussit à le rattraper dans une vieille usine qui fabrique clandestinement un mystérieux médicament. N’arrivant qu’à peine à se contrôler, l’homme chauve souris oblige son ennemi à avaler une grosse quantité de ce médicament avant de le livrer aux autorités. Cependant, la personnalité du Joker semble se modifier brusquement. Préférant se faire appeler dorénavant Jack Napier, il décide de se documenter sur ses droits, sur l’administration de la ville et de la police en particulier et ensuite de porter plainte contre eux… Transformé et plus serein, il entreprend alors de changer les choses à Gotham, et notamment de créer une nouvelle force de police plus adaptée aux attaques des super criminels et ainsi moins dépendante de Batman…

Par fredgri, le 16 août 2020

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Notre avis sur White Knight

Batman: White Knight se présente, au premier abord comme un récit hors continuité avec lequel s’ouvre la collection "DC, Black Label" de l’éditeur. Une collection qui présente des versions plus sombre des grands héros DC !
Toutefois, à la lecture de ce volume, on a surtout le sentiment de retrouver l’esprit des grands récits Elseworld, avec leurs versions alternatives qui amènent un regard nouveau sur des figures archi classiques comme peuvent l’être Batman ou le Joker ! Et de ce point de vue, ce White Knight est une proposition extrêmement intéressante qui revisite la relation entre les deux adversaires, amenant une obsession plus ambigüe du Joker pour Batman !

Bien sur, on aura depuis le début tenté de comprendre, d’analyser cette relation en échafaudant mille et une théories et celle de Sean Murphy est loin d’être la plus originale, c’est vrai. Toutefois, elle permet de nourrir un récit ou l’artiste inverse les rôle assez habilement, jouant sur les excès du héros et sur l’apparente rédemption du vilain. On a déjà vu ce genre de traitement dans des projets mettant en scène Superman et Lex Luthor, ou même la JLA et l’Injustice League. L’idée étant de démontrer que derrière ces façades héroïques, la figure du héros n’est pas forcément lisse, d’une part, et que la solution ne réside pas nécessairement dans l’affrontement au détriment du simple mortel qui est souvent là pour payer les pots cassés.
En contre partie, c’est peut-être dommage que ce "revirement" soit si précaire et non définitif, il aurait pu être intéressant de pousser le concept d’inversion jusqu’au bout ! Que se passerait-il si le Joker changeait de positionnement ? Si Batman était amené à davantage se radicaliser ?

En attendant, ce premier volume (Murphy continue de produire des histoires sur son concept, avec la sortie chez Urban, en octobre prochain, de "Batman, curse of the White Knight"…) est un vrai bonheur de lecture. Un scénario très prenant, des rebondissements incessants, un travail sur les personnages vraiment captivant et une trame générale qui nous interpelle du début à la fin.
Sans oublier les incroyables planches mises en couleur avec brio par le grand Matt Hollingsworth !

C’est beau, intéressant et on attend vivement la suite !

Très recommandé !

Par FredGri, le 16 août 2020

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