WHITEOUT
Fusion

Carrie Steko goutte à des vacances bien méritées à Christchurch, en Nouvelle Zélande. Les températures y sont bien plus clémentes que sur la banquise qu’elle a enfin quittée quelques semaines plus tôt. Mais ses supérieurs la rappellent en urgence pour une nouvelle mission. Une base russe de l’Antarctique vient d’exploser et tout laisse à penser qu’il ne s’agit pas d’un accident.

Voici donc Carrie de retour, contre son gré, dans ce désert glacé. Elle découvre rapidement que les espions américains ont eu raison. Les auteurs du coup de force sont d’anciens speztnaz (les soldats russes d’élite) et ils ont dérobé… des armes nucléaires. Aidée d’un agent du GRU (l’ex KGB), le marshall Steko se lance à leur poursuite sur la banquise.

Par legoffe, le 13 décembre 2009

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Notre avis sur WHITEOUT #2 – Fusion

Akileos réédite les deux épisodes de “Whiteout” à l’occasion de la sortie en France du film inspiré du premier tome. Si la version cinématographique ne semble guère enthousiasmer les foules (oserais-je dire qu’elle laisse le public froid), je vous conseille en tout cas d’en découvrir l’histoire originale imaginée par Rucka.

Et “Fusion”, vaut-il son prédécesseur ? Cette fois, le scénariste américain renvoie son héroïne dans la galère de la banquise pour, non pas une enquête policière, mais plutôt une course poursuite. En effet, si le premier volume traitait de meurtres en série dans les bases de l’Antarctique, ménageant jusqu’au bout l’intrigue, le nouvel opus évente rapidement le mystère. Dès lors, une fois les coupables connus, reste un dernier suspense, celui de leur capture.

Rucka part donc d’une intrigue minimaliste pour mieux mettre en avant son personnage principal : la banquise. Car c’est bien cette terre inhospitalière qui est à l’honneur dans le livre. Omniprésente, indomptable, même en ce XXIe siècle, elle est la reine d’un jeu de mort dont elle reste maître. La nature, qui se résume ici à la plus simple expression, celle d’une étendue de glace, n’en reste pas moins complexe et imprévisible pour les hommes. Ils ne sont plus qu’un danger secondaire dans cette course poursuite dont le plus impitoyable prédateur est le vent glacial et non le speztnaz.

Le récit est mené efficacement et nous permet donc une découverte de cet univers gelé et méconnu. On ne s’ennuie pas un instant au fil des pages, même si l’aventure est moins aboutie que le premier album qui ménageait le mystère quasiment jusqu’au bout.

Par Legoffe, le 13 décembre 2009

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