WildC.A.T.s Évolution
(WildC.A.T.S Covert-Action-Teams 21 à 34 + récit court de 8 pages « Reincarnation » dans le Wildcats 50 + Wildstorm Spotlight 1 – Majestic)
Alors que les membres de la première équipe des WildC.A.T.S sont partis pour retrouver Khéra leur planète d’origine, Majestic, resté sur Terre, rassemble une nouvelle équipe formée cette fois d’inconnus, pour la plupart. On y trouve ainsi Ladytron, Savant, Tao et Max Cash. Mais voilà, ces individus à la forte personnalité ont du mal à travailler ensemble et leur réputation commence à faire jaser, d’autant que leurs méthodes sont disons plus « expéditives » que leur prédécesseurs…
Sur Khéra, c’est la désillusion. Non seulement on leur apprend que la guerre contre les Daemonites est terminées depuis 300 ans, mais en plus les Khéran en ont profité pour renforcer une discrimination qui fait tâche, mettant en avant la volonté d’entrer dans une ère plus fasciste que prévu… Les WildC.A.T.S se demandent s’ils vont rester…
Par fredgri, le 22 décembre 2023
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Scénariste :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9791026817307
Notre avis sur WildC.A.T.s Évolution
Depuis les premiers retours critiques sur la série WildC.A.T.s qui mettaient en avant la pauvreté scénaristique des histoires, servant surtout de prétexte pour mettre en scène le dessin de Jim Lee, ce dernier à tenté de rééquilibrer les choses en employant d’abord son ancien partenaire sur les X-Men, Chris Claremont, puis James Robinson et finalement Alan Moore (à qui succéderont Lobdell et Casey…)
Il s’avère qu’en même temps, Moore s’est une première fois éloigné des grosses boites que sont Marvel et DC pour développer ses propres projets plus indé. Durant les années 90, il s’est cassé le nez avec sa propre maison d’édition, Mad Love et From Hell reste en développement, mais de façon très confidentielle. Le scénariste a donc besoin de avantage de visibilité et de renflouer les caisses. Qui peut donc mieux l’aider que Image, qui a le vent en poupe et demeure l’endroit ou tout est virtuellement possible.
Il tente deux ou trois projets avec McFarlane, même si ça reste très anecdotique, il entame une collaboration nettement plus audacieuse avec Liefeld, qui aboutira a un début de refonte de l’univers Awesome et plus particulièrement un incroyable run sur Supreme. En parallèle, il commence alors à travailler avec Jim Lee (Wildstorm), tout d’abord sur les WildC.A.T.s. puis sur des mini-séries. Les deux hommes s’entendent bien, au point ou lorsque Lee revend son label à DC, le scénariste ne bronche pas plus que ça, il garde la main sur tous les titres de l’univers ABC (Promethea, Tom Strong, Les League of Extraordinary Gentlemen…)
Mais revenons un peu plus précisément à WildC.A.T.s et à l’approche de Moore.
Moore doit donc amener cette nouvelle équipe qui doit prendre le relais de l’ancienne, alors que la menace Daemonite n’existe plus. On se rend vite compte qu’il ne s’intéresse pas plus que ça aux origines des uns et des autres, il ne perd pas son temps à les introduire, ils surgissent de nulle part, et zou font partie de l’équipe… Le scénario ne joue d’ailleurs pas trop dans la finesse, car on voit bien que Moore veut surtout développer ses idées, notamment sur les controverses que provoquent les membres de WildC.A.T.s, sur leurs méthodes, tout en revenant aussi, en parallèle sur les anciens membres qui découvrent leur planète natale après plusieurs millénaires d’absence.
L’idée n’est donc plus de se contenter d’accumuler les combats en jouant sur les archétypes, mais bel et bien de creuser le fond, de s’interroger sur cette vision très 90’s de l’héroïsme (pour ce qui se passe sur la Terre), tout en observant les relations entre les membres originaux, une fois replacés dans un contexte de société, avec ses réflexes de stigmatisation, de différence de classe… C’est ambitieux, et Moore est on ne peut plus le scénariste idéal pour ce genre de projet.
Le hic c’est que néanmoins, cela reste une commande, et Moore est en mode automatique, malgré quelques belles fulgurances, comme dans le WildC.A.T.s 25 qui nous offre non seulement des planches de Johnson/Nowlan absolument magnifiques, mais surtout des monologues ou l’on voit bien la profondeur que Moore aurait pu mettre sur l’ensemble de son run. Donc oui, il y a beaucoup de bonnes idées, mais l’inspiration ne suit pas dans ce qui concerne l’habillage de tout ça. Les perso n’ont pratiquement aucun charisme, les scènes de combats semblent être là car faisant partie du cahier des charges et l’intrigue générale, dès qu’elle est vérolée par le cross over du moment, devient complètement inintéressante…
Si l’on regarde par rapport à ce qui a précédé, certes l’apport de Moore reste un niveau au dessus, mais cette petite parenthèse alimentaire ne fera aucun éclat dans le parcours du scénariste.
Pour les fan complétistes ou les amateurs de WildC.A.T.s tout simplement.
Par FredGri, le 22 décembre 2023