William, 31 ans, scénariste

William est un scénariste de BD à succès, qui accumule les albums et les collaborations. Une équipe de journalistes débarque chez lui pour lui poser des questions sur son métier, le milieu de la BD, ses relations avec les autres auteurs… Sans langue de bois, il nous révèle une autre facette de la BD.

Par fredgri, le 16 mai 2023

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Notre avis sur William, 31 ans, scénariste

Par l’entremise de son personnage, James nous parle avant tout du monde de la bande dessinée, et plus globalement du métier de scénariste.
Cependant, c’est un portrait qui se veut sans concession pour tout le monde. En effet, l’auteur n’a pas sa langue dans la poche, il se moque allégrement de ces scénaristes sans inspiration qui répètent sans cesse la même recette, persuadés d’être originaux, de ceux qui portent un regard méprisant sur leur collègue dessinateur… Tous en ont pour leur grade. On sourit souvent devant la pertinence de ces piques acerbes et parfois même très méchants, toutefois, James dépeint surtout un milieu ou finalement tous sont en quelques sortes les idiots du voisin. Il n’est ici pas question de défendre un milieu, mais de s’en moquer sans détour.

C’est une façon de désacraliser tout ce petit monde assez égocentrique ou chacun s’estime le pilier de l’ensemble. James s’amuse ainsi à pointer du doigt quelques travers comme le rapport des auteurs entre eux, avec leur éditeur, leurs lecteurs, voir même avec la critique elle même, qui est ici dépeinte comme soit complètement dilettante, soit carrément comme profiteuse d’un système. Cet album met alors en avant l’aspect très subjectif de cette perception, de tous les côtés, ce qui rend à la fois le moindre débat difficile et très « sensible ».
Alors oui, on rit devant les pointes de cynisme de James, d’autant que globalement c’est plutôt assez juste, mais on ne peut s’empêcher de se retrouver à un moment ou à un autre dans un des aspects de cet album.

En parallèle, graphiquement, c’est vraiment très beau, que ce soit les planches « normales », ou celle ou le scénariste évoque son passé ou ses lectures favorites, James y déploie plusieurs styles et franchement c’est du très bon boulot.

Un album qui s’interroge sur un milieu avec humour. Très intéressante démonstration.

Par FredGri, le 16 mai 2023

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