Winter Soldier
(Captain America 8, 9, 11 à 14)
Alors qu’il vient d’apprendre que le mystérieux tueur au service du général Lukin, surnommé "Winter Soldier", pourrait être son ancien coéquipier Bucky, Captain America décide de tirer cette histoire au clair et de lui mettre la main dessus. Mais ça n’est pas si simple que ça, en effet, Lukin connait du monde haut placé… Entre espionnage et intrigue politico-économique, le super héros étoilé, aidé par Sharon Carter et Nick Fury, doit faire preuve de beaucoup de réactivité…
Par fredgri, le 22 juillet 2014
-
Scénariste :
-
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
_201407359
Publicité
Notre avis sur Winter Soldier
Le moins qu’on puisse dire c’est que Brubaker propulse son personnage dans des ambiances bien plus réalistes, plus dures et plus émotionnellement fortes que ce qu’il connaissait jusque là. Car, voilà bien la vraie force de cette série période Brubaker, cette incroyable tension psychologique.
Bien plus qu’être un super héros tricolore qui se bat contre des super vilains, tous plus ridicules les uns que les autres, Captain America est surtout un soldat qui subit des tensions qu’aucun autre n’a connu avant lui. On sent que ce qui intéresse le scénariste, c’est avant tout le passif, comment utiliser cette matière pour faire évoluer cet icône de Marvel vers des territoires plus adultes. Ainsi, ici, le héros est plus agressif, plus sur la défensive, il est hargneux, envoie les autres bouler, fait fi des ordres et n’écoute guère que son instinct, même si ce dernier lui joue des tours.
Avec le retour de Bucky, c’est aussi un sentiment de culpabilité qui revient. Steve Rogers se souvient de la guerre, de ce moment ou son jeune coéquipier est resté coincé sur l’avion qui explosa quelques mètres plus loin. Brubaker s’en sort bien d’ailleurs, car la raison de ce retour est le centre des intrigues qui traînent depuis le début de la série, on n’est pas juste dans du prétexte.
Depuis 1945, Bucky est resté l’un des morts les plus célèbres des comics, la fin d’une sorte d’ère, Captain America restait coincé dans la glace jusqu’à son repêchage par les Avengers tandis que son compagnons avait été pulvérisé dans cette explosion. Mais Brubaker voit encore plus loin. Il prépare son numéro 25 et donc son prochain atout. L’intrigue se complexifie donc, comment le jeune homme a-t il pu revenir ? Comment a-t il pu résister à l’âge ? C’est un excellent travail de fond que nous offre ici Brubaker !
Graphiquement, cela reste quand même assez froid. Epting ayant opté pour une approche photo-réaliste qui lime pratiquement toutes les expressions, effet renforcé par une mise en couleur à la truelle sans aucune finesse ! Bref, il reste les flash-back de Lark qui sont un vrai plaisir des yeux.
Un très bon volume qui nous démontre qu’au delà de la rigidité graphique le scénario en béton vaut à lui seul largement l’achat de cette série dans son intégralité !
Par FredGri, le 22 juillet 2014