WITCHFINDER (V.F.)
Au service des anges

Witchfinder est bien évidemment une nouvelle série dérivée de l’univers d’Hellboy. Elle se consacre au personnage de Sir Edward Grey dont les lecteurs d’Hellboy ont déjà pu lire les exploits.

Mike Mignola, avec cette série, revient sur la période victorienne de cet univers et nous raconte les aventures d’un de ces premiers "agents de l’occulte". Le scénario est d’une très bonne facture. Généralement, lorsqu’il s’agit de spin-off, il arrive que je sois déçu, mais ici, comme avec Abe Sapien, B.P.R.D. ou encore Lobster Johnson, la qualité est une nouvelle fois au rendez-vous. Le récit est prenant et arrive même par moment à donner quelques frayeurs. Nous nous retrouvons dans une ambiance façon Sherlock Holmes, mâtinée de Poe. Mignola nous fait faire plus ample connaissance avec Grey. Nous découvrons aussi ses blessures, ses faiblesses et sa détermination dans sa lutte contre l’occulte. C’est d’ailleurs un des meilleurs personnages de la saga que ce Sir Edward Grey.

Ce tome 1 permet aussi d’en apprendre un peu plus sur certaines créatures ou sur un certain Martin Gylfrid, ici enfermé dans un asile, que les lecteurs des dernières aventures du B.P.R.D. connaissent bien. D’ailleurs la scène où Grey et le Captain (autre personnage énigmatique, original et intéressant) sont dans les couloirs de l’asile nous donne autant la chair de poule que la scène où Clarisse Sterling voit pour la première fois Hannibal Lecter dans le film de Demme, Le silence des agneaux.
Ce livre nous fait découvrir deux autres courtes histoires, dont une mettant en scène Grey face aux deux sorcières qui voulaient détruire la reine Victoria, et une autre qui s’intéresse à un autre chasseur de sorcières : Sir Henry Hood.

Pour mettre en image ce récit victorien, il fallait un dessinateur qui arrive à faire ressortir l’ambiance de cette période. C’est donc à Ben Stenbeck (Baltimore) de s’acquitter de la tâche. Il fait du très beau boulot. Certaines planches sont vraiment réussies. Il arrive à distiller un soupçon d’épouvante, d’ambiance façon film de la Hammer. Il illustre aussi quelques scènes chocs, voire gores qui ne laissent pas indifférents.

Witchfinder est donc une excellente surprise, que les aficionados d’Hellboy sauront apprécier, tout comme les amateurs de récits de l’époque victorienne.
Alors, n’hésitez pas, lisez cette nouvelle série et rejoignez le service des Anges !

Par BERTHOLD, le 28 octobre 2013