WONDER WOMAN DIEUX ET MORTELS
Volume 1

(Wonder Woman 1 à 14)
Jadis les dieux de l’Olympe ont décidé, contre l’avis d’Arès, de créer une nouvelle race d’humains qui puisse incarner leurs valeurs humanistes. Pour cela, ils se sont rendus dans l’Hadès, afin d’y recueillir toutes les âmes des femmes victimes des hommes, à travers les âges. Envoyées en Grèce, ces âmes renaissent alors sous la forme d’un peuple d’Amazones, béni par les dieux eux même, avec, à leur tête, la reine Hippolyte !
Quelques années plus tard, Heraclès, manipulé par Arès, s’en prend aux Amazones et les asservies. Mais ces dernières se révoltent, tuent tous les hommes présents et s’enfuient. Encore une fois, les dieux leur viennent en aide et leur permettent de se réfugier sur une île secrète ou elles peuvent enfin vivre en paix, loin des hommes. Au bout de plusieurs dizaines de siècles, Hippolyte décide de "modeler" sa propre fille, Diana, dans la terre sacrée de l’île. La jeune fille développe très vite des capacités hors du commun.
L’oracle de l’île vient alors prévenir la reine que la folie d’Arès va bientôt s’abattre sur le monde, qu’il faut envoyer un "champion" chez les hommes pour les prévenir ! Diana est tellement curieuse de connaître l’extérieur qu’elle triche au tournoi sensé désigner cette messagère et devient donc celle qui partira. Or, en même temps, un avion vient s’écraser non loin de l’île, à son bord le colonel Steve Trevor, grièvement blessé. Diana l’emmène avec elle vers New York…
Arès envoie alors ses deux fils Phobos et Deimos, ainsi que la créature Decay, pour attaquer la princesse et ses nouveaux amis, avant d’intervenir lui même…
Ensuite, apparait Mindy Mayer, la publiciste qui décide de valoriser l’image de Diana, Diana devient Wonder Woman, elle rencontre la Justice League, Cheetah, sa nouvelle adversaire…

Par fredgri, le 12 juin 2017

Notre avis sur WONDER WOMAN DIEUX ET MORTELS #1 – Volume 1

Au milieu des années 80, alors que Crisis on the Infinite Earth vient de tout chambouler chez DC, quelques personnages majeurs sont "redéfinis", comme Superman (avec "Man of Steel" de Byrne), Flash (Par Baron et Guice), Green Arrow (avec "Green Arrow: The Longbow Hunters" de Grell), Hawkman (avec "Hawkworld" de Truman), Batman (avec "Dark Knight return" et "Batman Year One" de Miller), la JLA (par Giffen, DeMatteis et Maguire) et bien sur, en 87 aussi, cette fabuleuse série "Wonder Woman" chapeautée par George Perez, aidé par Greg Potter et Len Wein !!!

L’objectif de Perez est très clair dès le début, il faut revaloriser le background mythologique de l’héroïne et la sortir de cette voie sans issue dans laquelle elle tournait en rond depuis des années !
Ainsi, en solidifiant les origines de Diana, en travaillant plus profondément son rapport avec le monde "des hommes" Perez et ses camarades réussissent à redynamiser un univers tombé en désuétude et à ramener Wonder Woman au devant de la scène, grâce à des histoires dynamiques, pleine de rebondissements, complètement ancrées dans leur époque (comme l’arrivée de Mindy Meyer qui réorganise l’image de la super-héroïne à travers les média etc.) et plus centrées sur la figure héroïque de Diana, plutôt que celle de Wonder Woman, membre de la JLA !

Diana devient alors l’ambassadrice des amazones, de cette culture généreuse et millénaire, qui ne prône que la liberté et plus du tout le combat et la force. Elle gagne aussi une force de caractère qui lui permet dorénavant d’être l’égale de ses collègues de la JLA, avec une personnalité très affirmée, très charismatique !
Une redéfinition absolument parfaite qui dépoussière définitivement l’ancienne version !

Alors bien sur, on est tout d’abord éblouit par la maestria graphique de Perez, alors au sommet de son art, qui fournit des couverture absolument sublimes, avec des compositions audacieuses, bourrées d’éléments décoratifs qui rappellent la Grèce antique. C’est flamboyant, à la gloire d’une héroïne complètement transcendée dans des mises en scène incroyables. Sur les planches, Perez explose littéralement, avec un sens du détail époustouflant. Mais c’est surtout dans sa narration qu’il reste le plus inspiré, il joue avec les cadrages, les regards, multipliant parfois le nombre de case par page ! C’est magnifique !

Alors, peut-être que maintenant, les codes ont quelques peu changé, je n’en suis pas si sur, personnellement, et que du coup ces histoires de Perez, de Potter et de Wein peuvent paraître, par exemple, assez bavardes. Toutefois, elles gardent encore, trente ans après, ce charme et cette énergie qui leur ont permis, à l’époque, de marquer très fortement les lecteurs !
Ainsi, découvrir enfin une traduction française de ce fabuleux run c’est inespéré, mais cela montre bien le dynamisme d’Urban Comics et cette volonté de réhabiliter un patrimoine extrêmement riche et passionnant. D’autant qu’ici, c’est tout de même les 14 premiers épisodes qui nous sont proposés, rien de moins.
Une excellente occasion de redécouvrir une période particulièrement inspirée, qui a permis à Wonder Woman de sortir enfin des gros clichés pour devenir cette super-héroïne que nous retrouvons actuellement sur grand écran !

Donc merci Urban et vivement la suite (d’ailleurs cette rétrospective s’arrêtera-t elle aux épisodes dessinés par Perez ou prendra-t elle aussi en compte tout son run de scénariste en traduisant le second Omnibus récemment publié par DC ?) !

Par FredGri, le 12 juin 2017

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