WONDER WOMAN DIEUX ET MORTELS
Volume 2

(Wonder Woman 15 à 24 + Annual 1 + Action Comics 600)
Diana est de retour dans le monde des hommes. C’est le moment idéal pour redynamiser son image, même si le travail de Mindy Mayer a tendance à la dépasser. Elle rencontre la mystérieuse Silver Swan qui profite d’une énorme fête donnée en l’honneur de l’héroïne pour voler l’argent de la recette… Elle rejoint Julia en Grèce et affronte la sorcière Circé toujours vivante sur son île ! En même temps elle décide d’explorer les sentiments ambigües qu’elle a pour Superman ! Sur Themyscira, les Amazones décident de leur côté d’ouvrir leur île aux étrangers triés sur le volet, c’est le début des grandes démarches d’ouverture diplomatique qui vont permettre à Diana d’emmener Julie et Vanessa pour rencontrer Hippolyta !

Par fredgri, le 16 août 2017

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Notre avis sur WONDER WOMAN DIEUX ET MORTELS #2 – Volume 2

Avec ce second volume nous avons la fin du run de George Perez dessinateur (qui restera encore une bonne vingtaine de numéros, aux scénarios uniquement !), avec l’excellent premier Annual, ainsi que le cross-over avec Superman dans le Action Comics 600 !
Et même si l’accent reste très porté sur Diana en tant qu’héroïne mythologique dirons nous, Perez insiste un tout petit moins sur cet aspect de l’univers WW pour travailler son positionnement dans le monde des hommes, son rapport avec son image, avec cette distinction Diana/Wonder Woman, mais aussi avec ses sentiments émergeant vis à vis de Superman (c’est d’ailleurs l’occasion de confronter l’approche de Perez, et celle de Byrne (qui dirige à l’époque la destinée du kryptonien…) et ainsi d’apprécier la finesse de la caractérisation de Perez, alors que Byrne semble se cantonner dans des archétypes…)

Malgré tout, les intrigues restent très axées sur Diana elle même, sans forcément aborder les liens avec les autres super-héros de l’écurie DC, au point ou l’on pourrait presque avoir l’impression qu’elle ne les connait que très peu !
Cela permet surtout de bien développer le background et d’insister sur la psychologie de la jeune femme qui n’est pratiquement pas "bouffée" par ce sempiternel sentiment de devoir protéger l’humanité. Ainsi, la belle se consacre à ses amis, elle répond présente dès que les dieux la sonnent ou même enquête sur le meurtre de Mindy Mayer (remarquable épisode d’ailleurs, avec un suspense intense du début à la fin !), d’où aussi un très bon Annual ou Diana fait visiter l’île de Themyscira à ses amis, en évoquant le passé ou simplement l’histoire des Amazones. On est loin des séries sans cesse centrées sur de l’action pure (même si ici cela ne manque pas) au détriment du background. L’écriture de Perez est réellement subtile, mettant l’accent sur les bons comme les mauvais moments. Il n’est pas ici question d’aller décrire des aventures sombres ou l’héroïne passerait son temps à s’apitoyer sur son sort, même si elle n’est pas toujours épargnée, mais bel et bien d’équilibrer avec des périodes d’enthousiasme constructif et enrichissant !

Plus que jamais Diana apparait ici comme une héroïne de son temps, qui doit apprendre à vivre dans deux mondes bien différents, tout en essayant de construire une passerelle de l’un vers l’autre ! Une jeune femme qui s’assume telle qu’elle est, qui vit le visage découvert, qui souhaite néanmoins mieux se connaître, en ayant ses propres fragilités…
Toutefois, je trouve aussi que cette intrigue autour de ses sentiments pour Superman est assez pauvrement exploitée. On la voit avoir des doutes, se poser des questions sur ce que peuvent signifier ses sentiments, mais en parallèle, on a vraiment l’impression que le kryptonien est bien plus basique, incroyablement moins subtil que Diana. Dès qu’il arrive à son rendez-vous il l’embrasse, persuadé que c’est la chose à faire, avant même de discuter, puis il se contente un peu rapidement de la solution "restons bons amis"… On sent que dans les séries Superman, Byrne est très nettement moins intéressé par cette idylle qui peut venir contre carrer son travail sur Loïs Lane, du coup c’est réglé à l’arrache, histoire d’alimenter un pseudo buzz très éphémère ! Mais c’est un peu dommage ! Il faudra attendre Joe Kelly en 2000, avec l’exceptionnel Action Comics 761 pour voir une vraie réflexion sur la relation Diana/Clark/Loïs !

Il n’en reste pas moins que graphiquement c’est une nouvelle fois très bon, malgré la succession d’encreurs qui viennent accompagner Perez (ils sont pas moins de 7 en 10 numéros, quand même) Néanmoins l’Action Comics 600 ou Perez encre Byrne est tout simplement sublime. Leur deux styles sont aux antipodes l’un de l’autre, Perez ayant aussi le petit défaut de redessiner tout les visages, tout en rajoutant des tonnes de détails par-ci par-là, mais le résultat est réellement magnifique ! De même que l’Annual, avec des invités de marques comme Art Adams, Brian Bolland, John Bolton, Ross Andru, Curt Swan, Chris Marrinan… Du bonheur pour les yeux !

Il n’y a pas à dire ce second volume vaut largement le premier, et je ne saurais assez vous conseiller de redécouvrir ce run indémodable ! On regrette juste qu’Urban ne continue pas avec la suite !!!

Par FredGri, le 16 août 2017

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