WONDER WOMAN TERRE UN
Volume 1
Il y a quelques 3000 ans de là, la reine Hippolyte a réussi à délivrer son peuple, les Amazones, des griffes d’Hercule, décidant alors qu’il valait mieux pour elles de s’exiler sur l’île de Themyscira, loin du « monde des hommes ». Bien des siècles sont passés depuis, les Amazones vivent leur immortalité sur leur île paradisiaque, toujours gouvernées par leur reine Hippolyte. Mais cette dernière se fait du soucis pour sa fille, la fougueuse Diana qui ne supporte plus d’être isolée. Un jour, la jeune princesse sauve un pilote américain échoué, Steve Trevor. Cette présence l’intrigue, elle lui envoie le reflet d’une lointaine contrée appelée les "États Unis"… Diana prend alors la décision de s’envoler avec son pilote, malgré l’interdiction de sa mère…
Par fredgri, le 14 mai 2017
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9791026811244
Notre avis sur WONDER WOMAN TERRE UN #1 – Volume 1
Les projets "Terre Un" sont très variés qualitativement parlant. Autant on a pu avoir de très bon Batman, autant les Superman laissaient franchement à désirer ! Mais cette fois, on retrouve le duo Morrison/Paquette (alors qu’il était initialement prévu que les dessins soient confiés à Adam Hughes qui, à force de retard, a été remplacé !), deux auteurs globalement très inspirés.
Et il faut dire qu’on a droit à du Morrison très clair, très fluide, aux antipodes de ses projets plus cryptique habituels !
Le scénario, donc, est particulièrement bien rythmé. On découvre alors l’histoire par le milieu, au moment ou Diana est de retour du monde des Hommes, et ou elle doit faire face au jugement de sa mère et de ses sœurs Amazones.
Diana est une jeune fille très curieuse, qui a vécu toute sa vie sur une île de femmes, à apprendre à se battre, mais écartée des différents tournois à cause de sa force surhumaine. C’est l’occasion pour Morrison de glisser l’idée que les Amazones sont naturellement un peuple lesbien. C’est un constat, l’idée n’est absolument pas amenée de façon polémiste, loin de là. Et d’ailleurs je trouve justement que c’est un traitement assez juste et finement amené !
Bien sur, la trame est particulièrement convenue, dans sa forme. La jeune princesse rebelle qui outrepasse l’autorité de sa mère et part à la découverte de ce monde mystérieux qui lui est à la fois inconnu et défendu… Toutefois, malgré son côté idéaliste un peu irresponsable, Diana est aussi dénuée de préjugé sur ce qu’elle ne connait pas (elle est la seule Amazone à ne pas avoir subit les exactions d’Hercule et de ses hommes), elle n’est donc absolument pas soupçonneuse envers ce pilote qui vient s’échouer sur l’île, bien au contraire, et même si elle n’éprouve aucune attirance pour lui, elle est prête à le ramener chez lui afin qu’il puisse être efficacement soigné. C’est pour elle l’occasion rêvée de découvrir la vérité derrière ce tabou qu’on lui impose. Et même si elle est assez déstabilisée, elle sait aussi qu’elle va pouvoir aider ceux qui en ont besoin, voir même se découvrir des amis.
Morrison ne se mouille pas trop en fait, il reste assez sage. Il concentre tout le récit sur Diana, sur sa perception des choses et sa rencontre avec le monde des hommes, mais l’accent est tout de même mis sur le choc des cultures, sur ses devoirs en tant qu’Amazone, voir même de princesse. A tel point que, mise à part Hippolyte elle même, les autres restent dans l’ombre, même Steve Trevor ne fait figure que de vague figurant sans caractère, sans épaisseur !
Le scénariste pose donc les bases de sa version remaniée de Wonder Woman, c’est intrigant et assez captivant aussi ! Du très bon boulot qui donne envie de lire l’éventuelle suite.
Graphiquement, Yannick Paquette fait du très beau travail. Il a visiblement retenu l’influence de JH Williams 3 et celle d’Adam Hughes, ses mises en page sont très audacieuses (on s’en était déjà rendu compte sur ses Swamp Thing d’ailleurs) et ses Amazones sont simplement sublimes !!!
Un excellent volume qui pose bien les fondations d’un traitement moins lisse qu’il n’y parait…
Très conseillé !
Par FredGri, le 14 mai 2017
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