WONDER WOMAN (VF)
Liens de sang

(Wonder Woman 1 à 6)
Forcée de devoir protéger une jeune femme qui porterait l’enfant de Zeus, Diana (aka Wonder Woman) va devoir ramener ce petit monde (y compris le dieu Hermes, blessé lors d’une attaque surprise des sbires de Héra (la femme jalouse de Zeus)) sur l’île du Paradis ou vivent les Amazones. Il faut se préparer à d’autres attaques, Héra a du mal à supporter les infidélités de son mari, et elle est loin d’avoir dit son dernier mot pour empêcher l’enfant de naître !!!

Par fredgri, le 2 juin 2012

Publicité

Notre avis sur WONDER WOMAN (VF) #1 – Liens de sang

Vous aurez donc tous compris que DC venait récemment de refondre son univers, pour redémarrer l’ensemble à zéro (excepté quelques séries comme Batman, Green Lantern ou Legion of Super-héros). Ce qui nous amène logiquement à ces 6 fameux premiers numéros de Wonder Woman, repris en main par Brian Azzarello et Cliff Chiang.

Le changement est assez radical en ce qui concerne la belle amazone. En effet, on dégage le côté ultra sexy avec silhouette cambrée, 110D de poitrine pour revenir vers une héroïne bien plus terre à terre, quoique terriblement belle tout de même. Autant laisser le côté racoleur à la Justice League de Jim Lee.

Azzarello et Chiang vont donc s’attaquer, dans le premier arc (1 à 4) à redéfinir les origines de Diana. Depuis le début, on clame partout que sa mère, la reine Hippolyta, ne pouvant enfanter aurait alors modelé Diana dans de la glaise, les dieux lui donnant ensuite vie.
Une fois retravaillé tout ça, faisant donc de Diana une demi-déesse elle même, ils vont redistribuer les cartes du panthéon grec, ranimant les conflits entre les uns et les autres, les alliances etc.

Donc Wonder Woman reprend sa place en tant que série à base mythologique, c’est juste que Azzarello se débarasse des ornements et aborde une mythologie bien plus sèche et froide. Envolée l’approche épique d’un Georges Perez des années 80…
Ici Diana est une solitaire déracinée.

Le scénario est donc très habile car il s’éloigne du folklore du DC universe en misant sur le patrimoine du personnage. On est aux antipodes du traitement habuituel du personnage, le rythme est assez décompressé, même s’il y a de l’action, du suspense, et il n’y a aucune concession au sensationnalisme qui règne sur les autres titres. Wonder Woman bénificie donc d’un traitement à part. Et c’est ce qui créé tout le charme de cette très intéressante série.
De plus, Chiang est particulièrement inspiré aussi. Comme Azzarello, il a asséché son style, misant lui aussi bien plus sur le charisme et le regard de la belle plutôt que sur ses poses ou les courbes de son corps. Du coup, cela fonctionne tout de suite. Quand Tony Akins prend la relève, l’espace de deux épisodes, on voit tout de suite la différence. Diana est toujours pleine de charme, mais il y a moins de matière dans le trait.

Malgré tout, ce premier album est un vrai plaisir à lire. Il devrait permettre à ceux qui ne connaissent pas, ou pas assez ce personnage de le découvrir afin de se rendre compte qu’on est quand même loin de ces vieilles histoires désuettes.

Un des meilleurs relaunch de DC. Ne le manquez pas !

Par FredGri, le 2 juin 2012

Publicité