WONDERBALL
L'intégrale

San Francisco, 1983. Neuf personnes sont abattues par un tueur depuis un toit. L’enquête est confiée à l’inspecteur Spaddaccini, que ses collègues surnomment Wonderball, à cause des friandises du même nom dont il se gave à longueur de journée. La précision et la rapidité du tireur lui rappelle une ancienne affaire, qui l’a marqué : l’assassinat de Kennedy…

Par berthold, le 7 mars 2020

Notre avis sur WONDERBALL #Int. – L’intégrale

Vous aviez raté cette série lors de sa sortie en album ? Voila une bonne occasion de récupérer votre retard grâce à cette belle intégrale.

Wonder Ball est le nom d’une friandise vendue aux USA par Nestlé, puis par The Frankford Candy & Chocolate Company. C’est une boule de chocolat à l’intérieur de laquelle se trouve une petite surprise, souvent une figurine. C’est un peu comme le Kinder suprise.

Mais Wonderball est aussi le titre de cette série de Fred Duval & Jean-Pierre Pécau (assistés de Fred Blanchard). Pour l’occasion, ils retrouvent l’un de leurs compères sur Jour J : Colin Wilson.

L’intrigue de cette série se déroule en 1983, à San Francisco. D’entrée on pense aux films Dirty Harry ou Bullit en ouvrant l’album. Pécau & Duval nous entraînent dans cette enquête policière où, comme on le découvre vite, il semble qu’il y ait quelque chose de caché.

On fait connaissance avec le personnage principal : l’inspecteur Spadaccini dit Wonderball. Un flic dur, pas vraiment sympathique au premier abord. Il n’aime pas grand monde, c’est l’un des meilleurs flics du coin. Peu à peu, au fil de son enquête, nous en apprenons un peu plus sur lui. On sait qu’il a été marié, que son ex-femme est sortie avec un de ses amis, Bob Archer. Qu’il a un fils qu’il voit peu, et qu’en 1963, en ce funeste jour du 22/11/63, il était à Dallas, où il travaillait à la sécurité du cortège, et il n’avait rien pu faire non plus pour empêcher ce qui s’est passé. Peu à peu, au cours de la lecture, nous comprenons que les événements de 1983 sont liés à ce jour de 1963. L’enquête de Wonderball est semée de cadavres. Quelqu’un suit ses agissements de près, il travaille pour une organisation dont nous n’apprenons rien pour le moment.

Colin Wilson propose un travail efficace et remarquable à divers niveaux. Il fait revivre le San Francisco de 1983 avec aisance et nous avons l’impression que cela se passe de nos jours. C’est comme si nous, lecteurs, nous faisions un bond dans le temps et que nous nous retrouvions dans cette année ! Wilson installe le rythme idéal aux scènes d’action. La poursuite entre la Volkswagen et la moto est assez courte, mais reste impressionnante, par exemple. Jean-Paul Fernandez accompagne idéalement le dessin de Colin Wilson par un choix de couleurs très appropriées.

Un excellent thriller qui nous tient en haleine jusqu’au bout, servi par un suspense mené de main de maître par des auteurs de talents.
Une série que je vous invite à (re)découvrir sans hésiter !

Par BERTHOLD, le 7 mars 2020

Publicité