YAXIN - LE FAUNE GABRIEL
Canto 1

Sur une île aux contours incertains, Gabriel le petit faune est fasciné par la personnalité du vieux Merlin, le plus grand des magiciens. Animé par une curiosité inhérente à sa jeunesse qui le pousse à tout vouloir connaître, il en vient à questionner le grand homme sur nombre de sujets qui touche au monde féerique qui l’entoure, à la vie et à la mort. Face à cette insatiabilité juvénile attendrissante, Merlin s’exécute, bon gré, mal gré, en se lançant dans des explications métaphoriques qui siéent à un jeune faune.

 

Par phibes, le 1 septembre 2010

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Notre avis sur YAXIN – LE FAUNE GABRIEL #1 – Canto 1

La collection "Métamorphoses" de chez Soleil dirigée par Barbara Canepa et Clotilde Vu compte une série de plus dans son escarcelle. En effet, en ce mois de septembre 2010, c’est le produit magique de deux auteurs à la sensibilité exacerbée (Dimitri Vey et Manuel Arenas) qui vient se ranger aux côtés des albums atypiques tels que Daisies, Eco, Les contes macabres, Les cœurs de papier et Billy Brouillard.

Alors qu’il est plongé dans un univers totalement onirique, le lecteur assiste à la rencontre de deux êtres extraordinaires, munis des plus belles intentions. Il s’agit de Gabriel, le petit faune, avide de savoir et le soi-disant Merlin, vieux magicien de son état et débordant de connaissance. De leur croisée contrastée, naît une discussion imagée, empreinte d’une poésie et d’une philosophie charmeuses que Dimitry Vey use avec délice et légèreté.

Rappelant quelque peu la poésie distillée par Le petit prince de Saint-Exupéry, ce premier opus dégage une réelle humanité. Le face-à-face entre Gabriel et Merlin prend des envolées juvéniles attendrissantes couplées à des tirades pleines de sagesse et d’humilité. On se prend d’affection pour le petit être à cornes qui, de ses questions incessantes, a de quoi émouvoir le plus dur des lecteurs.

Cet onirisme ambiant que décrit avec délicatesse le scénariste est confirmé par le travail touchant de Man Arenas. En effet, utilisant une colorisation directe qui appuie l’élégance de son univers fantastique, son trait devient un hymne à la poésie et à l’émotivité. Ses illustrations sont très soignées, généreuses dans leurs dimensions, doucereuses dans leurs représentations. La symbolique des personnages est très agréable et cataloguent ces derniers dans des rôles auréolés de candeur d’un côté et de sagesse de l’autre.

Une initiative débordante d’imagination, de poésie et de fraîcheur juvénile à lire en famille et qui pourrait être à l’origine du développement ultérieur d’un univers autour du petit Yaxin.

 

Par Phibes, le 1 septembre 2010

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