YEUX D EDITH (LES)
Cambremer
Les premiers émois amoureux de frères jumeaux dans un petit bourg de Normandie des années 50.
Cambremer, Calvados, au début des années cinquante. Louisette et Yves Préval travaillent à leur petite exploitation agricole. Ils ont deux jumeaux d’une dizaine d’années, Gérard et Fernand.Fernand est un petit roublard déluré alors que son frère Gérard, bègue et renfermé, est peu à l’aise en société. Un jour les Vendeuvre, des Parisiens, viennent s’installer dans la région. Leur fille Édith entre dans la même classe que les jumeaux Préval, qui la trouvent un peu pimbêche et ne l’apprécient pas. Pourtant, à l’occasion d’un anniversaire, Édith chante une chanson sur la place du village. C’est le coup de foudre pour Gérard, ébloui. Dès cet instant, toutes ses pensées tournent autour d’Édith. Mais son bégaiement reste un obstacle insurmontable. Après des nuits de tourment et de réflexion, Gérard propose à son frère de séduire Édith en se faisant passer pour lui, le temps de surmonter son handicap grâce à un orthophoniste. Une manière de se réserver la jeune fille… Mais guérira-t-il ? Et la bonne entente des deux frères résistera-t-elle à cette douteuse expérience ?
Un voyage nostalgique dans le temps, qui restitue à travers l’histoire de deux frères qui jouent de leur ressemblance,la campagne normande des années 50.
Par Editeur, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
9782749303772
Notre avis sur YEUX D EDITH (LES) #1 – Cambremer
J’aime les hasards qui vous conduisent à lire un livre. Pour Les yeux d’Edith*, alors que je me trouvais devant l’étal de nouveautés, mon oeil a été attiré par cette couverture si séduisante, avant de m’apercevoir, amusée, que le lettrage du titre était le même que celui que j’avais moi-même choisi pour mon livre sur Peter Pan. Puis, livre en main, je découvre que Jean-Blaise Djian en est le scénariste. Pas toujours convaincue par ses histoires, je me suis souvenue d’une phrase retenue lors d’un entretien réalisé avec lui : avoir travaillé avec Loisel sur Le Grand Mort lui avait beaucoup apporté et avait sans doute modifié sa façon de raconter des histoires.
Alors ? Alors je ne saurais dire si c’est sa collaboration qui a changé quelque chose mais ce que je sais, c’est qu’en lisant cette histoire… j’étais dedans, comme on dit. La rondeur des dessins, la fluidité de lecture, l’atmosphère rustique de cette campagne normande d’après-guerre, la naïveté des sentiments de ces deux frères jumeaux qui décident d’échanger leurs rôles pour mieux séduire la belle Edith… Tout ça m’a plu, bien sûr, mais au-delà de ça, c’est ce malaise persistant entre les frangins qui m’a séduite. L’un est bègue, protégé par sa mère, quand le second, pour qui apparemment tout va bien, souffre en silence de cette injustice. Jumeaux, mais pas tout à fait. Rien n’est simple pour ces deux garçons sous l’emprise d’une rivalité à l’encontre de toutes les idées reçues sur la gémellité… Parce que pour eux, on s’en doute, c’est la comparaison permanente qui viendra à bout de leur lien si intime, pour les entraîner dans une rivalité fatale qui prendra… les yeux d’Edith.
Par Christelle Pissavy-Yvernault, le 30 septembre 2008
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