YIU
Dernier testament

On s’est habitué à la débauche d’énergie qui ressort des planches et de l’action de la série Yiu. On est donc blindé pour affronter cet ultime tome, et bien nous en prend, car entre les décharges électriques, les explosions, la faim des océans de lave en fusion et le fracas des destructions en tous genres, on est avec Yiu tels des personnages de jeux vidéo évoluant dans un couloir de plus en plus étroit, et de plus en plus dangereux…

L’heure est à la confrontation finale. L’heure est au dénouement. L’heure est à la comparaison, aussi, entre Dieu et… Yiu, déesse, en son genre, de la détermination et de l’effrontée puissance. Mais c’est surtout la dernière heure. Alors tout doit aller très vite. Il n’y a plus de temps à perdre. Les fans savent avec quel talent Téhy et Vee savent raconter des histoires « sur le fil ». Ils seront gâtés, une fois de plus, en même temps qu’enfin ils découvriront l’aboutissement de la quête éperdue de Ji-A par sa sœur Yiu. L’ambiance est forte. Les incessants parallèles faits avec la Bible ajoutent de la grandeur au suspense et au stress : la barre de progression de la montée d’adrénaline arrive au taquet !

Guenet ne démérite pas non plus au dessin. Son art est un vertueux serviteur aux ordres de ce que demande le scénario, théâtral et exigeant, de ce "Dernier testament". Il est magistral. Et comme la vision subjective (en voyant de plus en plus gros) qu’aurait une personne chutant vers le sol où elle va s’écraser, vers la mer où elle tomberait, ou vers le cratère d’un volcan qui la calcinerait avant l’impact, les images qu’il nous est donné de voir vers la fin de ce "book seven" sont de plus en plus grandes, allant jusqu’à offrir une série finale de doubles-pages… On s’en met plein la vue. Jusqu’à la chute de l’histoire.

Yiu nous entraîne jusqu’au bout avec elle. Vous serez fiers de l’avoir accompagnée ; jusque là où vous n’auriez pas imaginer…… finir !?!

Amen.
 

Par Sylvestre, le 12 décembre 2009