YOUNG LIARS
Daydream believer

(Young Liars 1 à 6)
Sadie est une jeune femme bien étrange, depuis qu’elle s’est prise une balle en pleine tête elle semble être de plus en plus imprévisible, avec un besoin constant de s’éclater, coute que coute, même si pour cela elle doit faire preuve de violence, rien ne semble vraiment l’affecter ni lui faire peur, elle vit sur une autre planête. Danny, son petit copain, est en partie responsable de cette situation, mais ne semble pas vraiment propre sur lui non plus, il utilise Sadie comme une marionnette, mais, alors que les évènements semblent s’accélerer vers un drame inévitable, il va tenter de réctifier le tir, bien maladroitement, trainant derrière lui et Sadie une bande de potes complètement perdus dans cette tornade de violence qui les emporte inéxorablement !

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur YOUNG LIARS #1 – Daydream believer

Comme à son habitude David Lapham (Stray Bullets) nous surprend par la violence de son récit. Ici, il n’y a aucune demi mesure, les personnages plongent dans une cascade de coups, de poings, ils essaient de fuir, mais Sadie ne fait qu’accélerer les choses. Lapham semble aussi prendre un malin plaisir à les prendre au piège, à tel point qu’on pourrait trouver qu’il en fait beaucoup trop. C’est vraiment l’escalade, sans aucune concession. La narration est très morcelée, il faut s’accrocher pour remettre certains morceaux en place car le présent se mélange aux flash back, et certaines explications ne viennent qu’à la fin. On a néanmoins l’impression de ne pas tout comprendre, que cela viendra seulement plus tard. A partir de cette "ambiguité", on comprend que le récit se nourrit surtout de l’énergie du présent, de cette calvalcade, sans qu’on ne sache vraiment ou Lapham veut en venir !

On est aussi dans la droite lignée de ses travaux comme Stray Bullets ou Silverfish, des récits très violents, un peu désespérés, dans lesquels les "héros" fuient une réalité qui les envahit, qui les ronge. Dans Young Liars, les personnages sont rarement sympathiques. Ils s’envoient perpétuellement des vannes, ne s’intéressent pratiquement à rien d’autres qu’à eux, sont même plutôt exécrables. Néanmoins, on se prend assez vite au jeu et on se laisse entrainer dans cette piste de sang et de bleus qu’ils laissent derrière eux.
Progressivement, malgré tout, le récit gagne en cohérence. De l’apparent chaos se dégage très vite une histoire très jouissive qui laisse préqager en effet une suite des plus passionnante.

La collection Vertigo de DC semblent renaître d’un sang neuf depuis que des gens comme Azzarello (100 Bullets), Aaron (Scalped) ou encore Lapham sont en charge de leurs propres séries. Certes assez violentes mais aux personnalités très affirmées aussi. Une école plus américaine, moins stylisées à l’anglaise comme auparavant.
Alors long life to Young Liars.

Par FredGri, le 1 mars 2009

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