Ys

 
Sur 140 planches, la scénariste Annaïg nous propose sa version de la célèbre légende bretonne de la ville d’Ys, aidée pour cela par le dessinateur Loïc Sécheresse qui nous en livre lui sa vision.

Dès le visuel de la couverture, ça saute aux yeux : le style graphique a un rendu quelque peu spécial. Quand on regarde les dessins on a presque l’impression – je ne sais pas trop à quoi comparer ça – de les voir à travers un volume d’eau qui serait comme animé par une petite houle ! Beaucoup de traits voient en effet leur épaisseur varier et des éléments qui auraient "dû" être droits semblent ainsi danser, comme traversés par une onde… Les couleurs aussi participent à cette impression générale : c’est un style ! Mais un style qui sied finalement bien à cette légende d’Ys dont on sait [spoil !] qu’elle finira… sous les eaux !

L’histoire est bien connue, mais sans vraiment l’être… Différentes versions sont en effet répertoriées et le fait qu’aucune ne soit reconnue comme étant l’officielle permet à toute nouvelle version d’exister ! CQFD avec cet album d’Annaïg et de Sécheresse.

Les éléments communs à tous ces récits "concurrents" sont le roi Gradlon, sa fille, et le fait que la cité d’Ys finit engloutie sous les eaux pour des raisons liées à la religion et au péché. Avec cette bande dessinée, on part donc pour une "nouvelle vieille aventure" : avec les souvenirs que l’on a de cette légende, mais avec aussi la curiosité de voir comment elle sera ici traitée.
 

Par Sylvestre, le 7 juin 2019