ZAYA
Tome 1
Zaya Oblidine est une jeune et belle artiste qui a la particularité d’être douée dans l’art de réaliser des sculptures holographiques et se voit reconnue en tant que tel lors d’une exposition organisée en son honneur. Toutefois, hormis le fait qu’elle ait la charge de deux charmantes petites filles, cette dernière possède d’autres aptitudes plus secrètes comme par exemple la technique de neutraliser rapidement les opportuns. En effet, la belle brune a déjà un passé bien chargé, puisqu’elle a bossé pendant une vingtaine d’années pour le compte d’une organisation du crime surnommée La Spirale. Or, ce jour, alors qu’elle jouit d’une certaine quiétude depuis la naissance de ses enfants, elle se voit obligée de reprendre du service. Sans connaître le but réel de la mission, elle s’envole à bord d’un vaisseau galactique géré par une intelligence artificielle un peu trop rigide qui ne va pas tarder à être débridée. Est-ce que sa mission aurait un lien avec la série de crimes perpétrés par des snipers monstrueux sur des éléments de la Spirale ?
Par phibes, le 8 février 2012
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782505003519
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Notre avis sur ZAYA #1 – Tome 1
Produite par la grande maison Dargaud, cette nouvelle série a pour avantage de nous immerger dans un univers futuriste hautement tortueux de par la société alambiquée et ténébreuse qui nous est décrite. A la manœuvre, le prolifique scénariste Jean-David Morvan que l’on ne présente plus tant la bibliographie est d’importance et dont le nom se veut un gage évident de qualité.
Avec ce premier volet, ce dernier nous donne l’occasion de rentrer dans son monde extraterrestre original, parfois paradisiaque, parfois violent. Baignant dans une technologie moderne et surtout suréquipée mécaniquement parlant, celui-ci se voit exposé au travers de deux récits parallèles à la liaison non avérée (du moins au départ). L’un permet de faire la connaissance de la belle héroïne à l’apparence doucereuse (qui a donné son nom à la série) et de son passé qui lui revient en pleine figure. L’autre est la campagne d’élimination engagée par des personnages sinistres et caparaçonnés sur des cibles particulières appartenant à une organisation non moins particulière.
Dès les premières planches, on se laisse embarquer dans l’aventure un tant soit peu dépaysante portée par une jeune femme qui, malgré sa fraîcheur physique et son aspect délicieux, va se révéler dans une autre dimension que l’art (la sculpture) dans lequel elle excelle. La surprise est donc de mise, finement drainée par le scénariste. Cette dernière va vite se désagréger pour laisser la place à un schéma horrifique pour ne pas dire mortel d’une mission en préparation, temporisé par quelques passages affectifs intéressants.
Au niveau graphique, Zaya est un projet de longue haleine qui compte énormément pour Huang Jia Wei puisque c’est cette saga qui a permis à cet auteur de manhua d’aborder l’univers du 9ème art. Ayant entre-temps œuvré sur d’autres récits tels Ya San chez Kana et HeroTales chez Kurokawa, ce dernier démontre son potentiel pictural de départ, à la fois touffue et maîtrisée. Son univers se veut volontairement chargé, sur mécanisé et violent, libérant des volutes étouffantes qui peuvent parfois intriguer voire repousser. Ces personnages sont purement bigarrés et ambigus de par leurs aspects tantôt pleins de douceur (Zaya), tantôt surhumains (les snipers), évoluant dans un espace futuriste complexe et agressif. Le travail est toutefois de haute volée par la recherche du détail à appréhender dans une palette de couleur non excessive à dominance de gris.
Un épisode dépaysant qui suscite une grande curiosité et qui donne envie de voir ce qu’il y a après.
Par Phibes, le 8 février 2012
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