ZODIAQUE
Le choix du Gémeaux
Du signe des gémeaux, Agatha Mercury est une voyante des plus renommées à laquelle la police n’hésite pas à faire appel dans les cas désespérés. Aujourd’hui, c’est Helena Gemini-Preacher qui vient la consulter pour lui soumettre son cas. Cette dernière est leucémique et n’a que peu de temps à vivre si elle ne trouve pas de donneur pour une greffe de la moelle. Son frère jumeau serait potentiellement compatible mais il n’est plus en contact avec elle. Aussi, Helena souhaiterait qu’Agatha puisse le retrouver au moyen d’une photo ancienne. Mais sa première tentative de localisation se solde bizarrement par un échec. Aussi, après avoir averti Helena de sa déconvenue, elle ne tarde pas à essuyer un refus de continuer de la part du mari de celle-ci. Toutefois, la voyante a décidé de continuer et demande à son amie Ursula d’aller dérober un objet du recherché dans la demeure des Preacher. Pourquoi un tel choix ? N’y aurait-il pas quelque chose de plus profond entre Agatha et cette famille ?
Par phibes, le 30 mai 2012
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782756023939
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Notre avis sur ZODIAQUE #3 – Le choix du Gémeaux
Après les Béliers et les Taureaux, c’est au tour du signe zodiacal des Gémeaux d’être mis à l’honneur dans le cadre d’une nouvelle histoire touchant cette fois-ci à la voyance. Eric Corbeyran est toujours à la manœuvre de cette nouvelle série, associé en cela par un nouveau dessinateur participant, Sébastien Verdier.
Cette aventure qui se veut bien captivante en tout point a la particularité de venir s’imbriquer partiellement dans celle vécue dans le premier tome. En effet, l’on retrouve le policier Stephen Aries et Agatha Mercury (chacun ayant un signe différent) dans une séquence de voyance qui est commune aux deux tomes. Est-ce à dire que comme dans la série Alter Ego, l’on va être témoin de la croisée de destinées ? Les prochains albums nous le diront et à ce titre, il se peut que pour le tome concernant les Scorpions, l’on retrouve Ursula.
Toujours est-il que l’histoire présente se tient d’un bout à l’autre. Chargé émotionnellement, empli d’une certaine humanité, saupoudré évidemment de fantastique, cet épisode nous fait vivre des moments forts partagés entre des personnages humainement probants. Eric Corbeyran joue une carte aux accents certes dramatiques mais dotée d’un sentimentalisme attachant. On reste suspendu au pouvoir d’Agatha qui a décidé de l’investir pleinement dans le bien-être de la famille Gémini-Praecher et on en découvre la motivation. Ici, le récit ne repose pas sur un meurtre (bien que l’on en parle d’un) mais sur des actes généreux pour la sauvegarde de deux jumeaux. De plus, il entretient une intrigue sans effet tapageur, certes assez rapide dans ses circonvolutions, un peu facile dans l’usage du pouvoir, mais qui se solde sur une finalité doucereuse en lien avec des évènements tragiques réels.
Graphiquement, Sébastien Verdier (Le marathon de Safia, Ultimate Agency) possède un gros potentiel. Son trait très authentique, mis en évidence par une colorisation remarquable, donne l’occasion de percevoir un univers finement travaillé dans les découpages, les proportions et les perspectives. On appréciera tout particulièrement ses personnages, très harmonieux sur tous les plans et qui dégagent une certaine humanité.
Un épisode bien appréciable qui donne envie de lire plus souvent son horoscope.
Par Phibes, le 30 mai 2012