ZODIAQUE
Le voyage du Sagittaire

Vincent Chevalier est du signe du Sagittaire. Malheureusement pour lui, le pouvoir, celui de remonter le temps, qu’il tire de son talisman zodiacal ne lui a pas apporté que du bonheur. En effet, sa femme Diana qu’il a rencontrée lors d’un championnat de tir à l’arc qu’il a truqué pour la séduire, est décédée indirectement par sa faute. Depuis, après avoir définitivement renoncé à l’usage de son pouvoir, il s’est replié sur lui-même dans sa propriété avec pour unique compagnon son chien Topaze. Un jour, il reçoit la visite de son ami Franck, qui, à la suite de propos malencontreux soufflés par l’alcool et une fin de discussion malheureuse, bouscule ses résolutions premières. Il prend alors le parti de réutiliser son pendentif pour revenir dans le temps, au moment où lui-même et Diana, jeunes mariés, emménagent ensemble. Cette décision va avoir inexorablement des répercussions sur leur destinée insoupçonnées.

Par phibes, le 2 novembre 2012

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Notre avis sur ZODIAQUE #9 – Le voyage du Sagittaire

Un signe, un pouvoir, tel est le leitmotiv de cette grande série ayant trait au Zodiaque. Avec cet épisode, Eric Corbeyran, une fois de plus, nous invite sous l’égide de Guy Delcourt à vivre une histoire inhérente à un personnage soumis à l’influence (bonne ou mauvaise) d’un pendentif zodiacal.

Après le Scorpion, c’est donc au tour du Sagittaire d’être mis sur la sellette via l’invite à un voyage très particulier, celui de voyager dans le temps. Malgré une thématique qui évidemment en impose par son sens fantastique, il n’en demeure pas moins qu’Eric Corbeyran réussit avec habileté, et ce dès le départ, à nous sensibiliser au parcours de Vincent Chevalier. Tout en nous introduisant dans la solitude papable de ce personnage, il arrive à nous faire sentir, à l’appui d’une narration appropriée, sa tristesse, le vide causé par la disparition de sa jeune épouse et également son malaise vis-à-vis du pouvoir malsain qu’il a porté de main et qui, en dépit de ses décisions, va remettre à contribution.

A cet égard, l’on concèdera bien volontiers que l’histoire s’enchaîne à la perfection, dans une fluidité exemplaire. Au gré d’un effet temporel maîtrisé, l’histoire de Vincent et de Diana.dévoile une sensibilité exacerbée, due certainement à cet amour indéfectible partagé par les deux êtres. De même, elle génère au fil des pages une tension extrême quant à leur nouveau parcours qui sera soumis à un rebondissement amer et fataliste superbement orchestré.

A peine s’est-il sorti de son travail sur le 2ème tome du Crépuscule de Tellure et sur le one-shot des Amants de Carcassonne, que Luca Malisan rejoint avec brio la saga du Zodiaque. On ne peut que constater que son style quasi-photographique apporte un réalisme des plus concluants à cet album. Associé à Paolo Francescutto qui connaît parfaitement sa palette de couleur, cet artiste a le don de nous régaler dans la manière de mouvoir ses personnages hautement sensibles, de travailler les décors dans des profondeurs remarquables.

Un tome particulièrement réussi, garanti en émotions, qui tire de nouvelles passerelles avec les précédents épisodes et qui nous rapproche d’une finalité encore insoupçonnée.

Par Phibes, le 2 novembre 2012

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