ZOO
Intégrale

Dans la campagne normande, près de Bricquebosq, un médecin passionné de nature construit, tout doucement, un immense zoo privé sur sa grande propriété. Il est aidé par sa fille adoptive, Manon, et par Buggy, un sculpteur.

Anna, une réfugiée russe, croise un jour leur chemin. Elle a tout perdu dans son pays, jusqu’à son visage. Les gens de son village l’ont défigurée, la décrivant comme maudite. Au contact du médecin, de Manon et de Buggy, elle réapprend tout doucement à vivre. Mais ce petit paradis reste un lieu fragile, surtout en cette année 1914 qui annonce la grande guerre.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ZOO # – Intégrale

Cette édition intégrale a été publiée en décembre 2008 à l’occasion des 20 ans de la collection « Aire Libre » de Dupuis. Une merveilleuse initiative car elle vous permettra de retrouver cette histoire magnifique, publiée à l’origine en trois tomes.

J’ai été tout simplement bouleversé par ce récit. Il nous plonge – tout d’abord – dans un univers de rêve, celui d’une vaste propriété transformée en paradis pour animaux du monde entier. Le médecin, Célestin, est d’une grande bonté. Sa fille adoptive, Manon, est pétillante de vie, jolie femme à l’innocence enfantine. Elle illumine cet univers et transcende d’amour Buggy. Autour d’eux, la paix et les bêtes, de grands jardins, d’immenses serres. Nous retombons nous aussi dans nos rêves d’enfants, ceux qui nous portent dans des mondes en apparence parfaits, à observer les ours ou les panthères, à regarder passer les oiseaux exotiques ou à écouter jouer les otaries.

Les êtres que nous voyons portent le bonheur à bout de bras et vont ainsi sauver l’âme de la pauvre Anna. Ils vont aussi être en proie aux doutes quand l’argent et les denrées vont venir à manquer. La guerre est là. Elle rappelle que les paradis sont fragiles et même, parfois, utopiques. Mais les auteurs nous montrent au moins la voie de la volonté, celle des rêves qu’il faut tenter, celle d’une humanité à offrir à celles et ceux qui en ont besoin, même lorsque l’homme devient son propre destructeur. Le message est limpide, beau, mais aussi réaliste.

Et si l’histoire est superbe, les dessins le sont aussi. Frank magnifie la beauté intérieure de ses personnages. Il sait aussi créer des ambiances incroyables, jouant sur les couleurs, décrivant un zoo superbe, mystérieux, presque irréel, comme si les auteurs voulaient laisser planer le doute quand à la réalité d’un si joli lieu. Même la guerre, à la fin du livre, semble issue d’un songe, bêtise des hommes que l’on souhaiterait vraiment irréelle.

Si vous n’avez pas encore lu Zoo, réparez vite cette erreur grâce à cette intégrale et laissez Frank et Bonifay vous envouter dans une de leurs plus belles œuvres.

Par Legoffe, le 10 juillet 2009

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