ZOO (MAGAZINE)
La bande dessinée au féminin
Outre les rubriques habituelles, ce mois-ci Zoo traite de "La bande dessinée au féminin", de ces albums qui ont pour lecteurs cibles un public de jeunes femmes attirées par les anecdotes du quotidien, l’autofiction, par des intrigues à l’eau de rose etc. Ce que les japonais appellent le Shojo envahit donc nos contrées.
Analyse et étude d’un phénomène en pleine expansion.
Par fredgri, le 25 février 2011
Notre avis sur ZOO (MAGAZINE) #28 – La bande dessinée au féminin
On l’a déjà dit à maintes reprises, Zoo est décidément un magazine incontournable. Loin des supports de prépub, il entre davantage dans une démarche analytique, même si un peu trop fortement consensuel. Malgré tout, chaque numéro traite d’un thème, d’un aspect du paysage BD actuel. Et c’est important, surtout en cette période de surproduction, d’avoir, comme ça un magazine qui tienne une position plus neutre et qui se propose de servir de guide.
Cette fois ci, Zoo aborde le thème de la BD au féminin, pour les femmes. Un sujet qui permet en effet de bien se rendre compte de l’émergence de ce genre, du public qui s’est constitué autour de ces albums. Un genre qui a permis aussi de voir arriver des jeunes auteurs venus du blog, mais qui permet à un lectorat moins intéressé par ces BD testostéronées de trouver un champs de lecture plus à sa portée. On pourra toujours se questionner sur l’aspect marketing de tout ça, mais fondamentalement c’est du business au même niveau que ce qu’on peut voir dans l’heroic fantasy, l’action, les super héros etc.
Non, ce qui est intéressant c’est que ce genre (si on peut réellement parler de genre dans ce cas précis) permet de lire des œuvres moins formatées, plus libres et décalées, même si, pour le coup, l’autofiction a aussi tendance a se vider au profit des petites anecdotes du quotidien et qui donne l’impression de lire une conversation entre copines ! Néanmoins, on aurait aussi tort de s’imaginer que seul le public féminin se sent concerné, les hommes pointent le bout du nez, tant comme auteur que comme lecteur !
Le dossier de Zoo ne tire aucune conclusion, mais ouvre des voies vers ces auteurs. Affaire à suivre.
Sont traités aussi dans ce numéro: le Lucky Luke de Pennac et Benacquista, un article qui met en avant le dynamisme du duo. Une interview de Dufaut, un article sur Thorgal, Ken Games, Terry et les pirates, Invincibles, Futuropolis, Liz et Beth, Georges Omry…
Un très bon numéro, encore une fois !
Par FredGri, le 25 février 2011