Exposition - Salon

Exposition 40 ans fluide glacial – festival Quai des Bulles

Du 23 au 25 octobre 2015

HOMMAGE À COYOTE

Saint-Malo,

Cité corsaire avec sont port,ses bars et ses remparts … et moi, vil Barbe Noire de la BD, qui depuis plus de quinze ans viens y jouer les pirates.

Apponter au Quai des Bulles pour le festival c’est accoster sur une île amie, jors du mnde et du temps, on s’y sent protégé … des autres, des tempêtes, des guerres, du quotidien …Pour le flibustier bon vivant que je suis, poser mes rames à St Malo, c’est comme débarquer à Maracaïbo pour une semaine de troc, de riboule et ripaille.

Le jour je suis jongleur, conteur d’histoire à ceux qui veulent les entendre ou chien savant suivant l’humeur. Avec mes plumes et mes crayons je fais le funanbule sur du papier et je signe mes aventures aux chaland qui le demandent. Le soir senu je redeviens loup de mer et je retrouve mes frères de la côte pour tirer quelques bordées d’une taverne à l’autre et illuminer la nuit de nos rires.

C’est plus encore qu’un Rendez-Vous annuel …

Saint-Malo c’est mon plus beau film d’aventures… un décors éternel où s’écrit chaque année une hidtoire différente avec des viex amis et des nouveaux. Organisateus, bénévoles, auteurs ou lecteurs, entre les vieux fidèles, les anciens qui s’envont et plein de jeunes qui débarquent, le casting est énorme.

Quai des bulles c’est avant tout une aventure humaine.

De Quai des Bulles à Cul des Belles la métathèse est facile et osée (ouais, la contrepèterie, si tu préfères… t’as raison, les mots savants ça ne vas pas) et la chanson d »jà faite, mais St-Malo ne serait rien sans ses filles…

Du sourire de Tic-Tac et Aurélie à l’accueil, à celui pétillant de Miss Cat, jouant les sémaphores dans son aquarium, l’accueil est chaleureux et le chemin qui les sépare, d’un escalier pourtant seulement, parsemé de bises de et sourires…

… Karine , portable à l’oreille, en train de courir, Cathy qui peaufine une expo, Aurélie, encore ellle, en salle de presse (ou au bat VIP, je ne sais plus, mais elle est partout à la fois !)une myriade d’ancienne et de nouvelles bénévoles, Karine qui court encore, avec un talkie-walkie ce coup-ci… et Miss Cat enfin qui garde le sourire malgré l’avis de tempête, les grèves de train et les auteurs en carafe à la campagne… Rajoute à ca les attachées de presse et la journaliste dont tout le monde a oublié le nom… il me faut plus plus d’une heure pour monter un étage à peine et lessaluer toutes. Et plus ça va plus il y a aussi des filles qui dessinent… YOUPI !!!

J’ai le souvenir d’une nuit lumineuse et étoilée où même la Lune nous suivait sur les remparts de la cité… Loisel, notre bon roi et moi naviguions de conserve… navigation chaloupée de fin de belle soirée où l’on finit bras dessus bras dessous pour ne plus si quitter (et marcher droit ou à peu près). Nous suivions une fille joyeuse qui nous avait pramis plus que ses carmes et tenait à nous devoiller son « renard »… Une fois au port, surprise, le Renard en question n’etait rien d’autre qu’un rafiot… Zut ! (pour ne pas dire merde !) Légère déception je l’avoue, mais non ! … C’était un de ces navires anciens à trois mâts, tout en bois, voilures et cordages… c’est vrai qu’il était beau et nous un peu déçus, mais la belle rêvait d’y naviguer et tenait à nous le présente. Alors que dans nous yeux ne brillait que « sa lune », dans les yeux de La Dame scintillaient les étoiles de mill et un voyages.

Des histoires comme celle-là à Saint-Malo j’en ai des dizaines.

T’en veux encore ? D’accord !

A Quai des Bulles j’ai même aimé des hommes… et j’en suis fier ! Rien de physique et pourtant… à nous prendre trop fort dans les bars de l’un de l’autre, j’ai bien du écraser au moins deux paires de lunettes dans la poche avant de ses vestes au Sieur Goutal, renifleur de menhir, créateur d’expos, druide à 16 heures et confrère engagé. De la joie de nous rencontrer à la peine de devoir nous quitter, nos etreintes furent non feintes et nos lermaes viriles…

La Bretagne m’a abruvé d’amitiés…

J’ai la mémoire joyeuse de ces nuits imbibées dont une dura plus de cinq jours et ou je vis un compère, dont je tairais le nom par pudeur, mettre une grande gifle à la Gabin, à un videur de boite de plus de 6 pieds de haut, prof de karaté… et ce dernier de repartir la joue rouge mais bizarrement heureux et fier de s’être fait dédicacer la gueule par Maëster… merde je l’ai dit, tant pis, je n’ai aucune pudeur, je suis pire qu’une bête… c’est peu être normal quand on s’appelle Coyote ?!! Du coup je continue à balancer… hi hi.

Avec Fournier, tout en kilt et cornemuse et moi tout en whisky, le même soir nous avons parlé, canté, ri et pleuré et nous nous sommes asoptés… désormais nous somme père et fils spiritueux.

J’ai vu Agnés, la muse d’Attakus chanter un opéra pour cantatrice sous remparts de Saint-Malo, éclirés par des images s’albums BD en plein milieu de la nuit… Je ne sais plus s’il s’agissait de Nabucco ou des Walkyries mais c’était beau et hallucinant pour ceux qui ne dorment pas … les sauvages…ceux-là même que Brassens a chanté… « l’air qu’ils boivent ferait exploser vos poumons ».

J’aime à être de cette race-là.

Autre nuit encore, près de Chateaubriand, où j’ai rencontré Sorel, doux mélange de Balzac et de Rembrandt, qui venait de fracturer et piller un bar pour m’offrir mon whisky préféré… Encore un pirate de l’amitié, je l’adore. Pour citer Brel (dans un film) « Mes amis ne sont de sombres poivrots mais de nobles épicuriens… » Comme le dit l’adage, « ici ce n’est pas la main qui tremble c’est le verre qui a peur ! »

Pour moi, Saint-Malo c’est ça, des rencontres de belles personnes et des images d’un soir qui leur sont associées… des cartes postales musicales, des mandala d’un instant, sublimes et mgiques gravés à jamais dans ma boîte à souvenirs, des albums photos sonores qui me reviennent quand je les raconte.

Quai des Bulles c’est une favrique à images.

Alors oui, bien sûr, tout change et rien n’est immuable et c’était mieux avant, tout est toujours mieux « avant » et même « nous », on était mieux avant… et pourtant …

Un soir de fin de festival, lorsque les tables se rangent et le rideaux se tirent, Loisel, encore lui, et moi-même, jouions les anciens cons battant à regretter nos soirées musicales passées quand Fournier jouait de la cornemuse et d’autres du Rock’n’Roll pour nous aider à nous quitter en douceur, ce soir-là rien… et nous le regrettions, à grand renfort de gros mots et de soupirs lorsque soudain un gavroche d’un mètre 90 s’est mis à nous chanter des complaintes de marins, tantôt joyeuses, tantôt tristes… nos yeux se sont remis à petiller et la nuit a commencé et une nouvelle amitié aussi… merci Pierro…

Ne me prenez pas pour un vieux prétentieux mais plutôt pour un gamin plein d’espoir…

J’espère bien assister aux 30 prochaines représentation de Quai des Bulles… Saint-Malo c’est le number one des festivals, un élixir de jouvence pour ceux qui ne veulent pas vieillir et la meilleure des ambroisies.

« Tout pour ma gueule, ma jolie-jolie gueule,

Tout pour la bière et le tabac…

Tout pour les femmes aussi, à nous les plus jolies,

Patron sers-nous un verre de tafia ».

Merci à tous, longue route et bons vents à ces 3 jours de Poésie.

COYOTE

Texte de Coyote à l’occasion des 30 ans de Quai des Bulles.

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