Exposition - Salon

Exposition Gaston – Bozar – Festival BD Bruxelles

Du 01 au 03 septembre 2017

« Nous traînons un lourd passé derrière nous. Les héeos sont toujours des types qui ont gagné leur galons en frappant très fort sur la tête de leur ennemi. Et, bien souvent, la glorieuse histoire de nos cultures si civilisées ne repose sur rien de plus qu’une succession de massacres effroyables. Il suffit de lire la Bible ! »

« Oh, à dire vrai, je ne suis en fin compte ‘anti-rien-du-tout’, même si je suis intimement convaincu que les personnes vraiment civilisées devrait être prises de vomissements à chaque fois qu’elles aperçoivent une de ces machines de guerre. »

« Quand j’étais jeune, je subissais l’autorité sans conflit, elle ne me dérangeait pas, j’obéisais, tout simplement, et j’avais ma vie intérieure de rêveur pour me distraire. Mais ça ne veux pas dire que la respectais. Non, je n’ai jamais respecté l’autorité. J’obéissais pour ne pas avoir d’ennuis. »

« Je considère toute chose militaire comme épouvantablement stupide, démesurément absurde. Non, vraiment, si j’étais rédacteur en chef d’un magazine pour jeunes, je te virerais toutes ces histoires de guéguerre à grands coups de pompes. Pas de glorification des armes ni d’apologie de la guerre dans monbeau journal ! Il y a tellement d’autres histoires à raconter … »

 » Au diable l’éloge du courage guerrier, le drapeau, l’héroïsme, l’appel du clairon, les jets de combats, les sous-marins, les chars d’assaut. C’est dingue, mais tout cela est toléré dans un journal pour jeunes, alors que le moindre bout de sein ou un coup de poing sur le nez d’un bandits, ça, c’est interdit. »

« Gaston est un ardent amoureux de défenseur de la nature sous toutes ses formes. La campagne, les animaux, la maer ou l’air pur sont des sujets qui le touchent de près et pour lesquels, s’il le faut, il n’hésitera pas à ‘prendre les armes’, c’est exact, oui … »

« La chasse, je suis plutôt contre. Je n’aime pas les armes, j’aime les animaux. Je trouve un peu monstrueux que l’on aille tirer sur eux uniquemeent par plaisir, comme un sport. Il faut bien se nourrir, mais nous n’appartenons plua à une société où chacun doit se battre pour gagner sa nourriture sur le terrain. Les chasseurs d(‘aujourd’hui sont rarement motivés par la faim, que je sache ! »

« J’ai toujours cévu entouré d’animaux. J »élevais des souris blanches. J’ai recueilli un écureuil qui a vécu des années chez moi. Quand je passais mes vacances chez ma tantes Hortense ‘comme Gaston, j’ai une tante Hortense !’ je me retrovuais parmi les poules, les dindons, les moutons, les cochons, … et je trayais la chèvre. Tout ça c’est merveilleux pour un gosse. »

« C’est un trait de l’enfance d’adorer les animaux, de se plaire en leur compagnie. Comme Gaston est un grand enfant, je lau ai naturellement donné ce goût. Il à ainsi amené au bureau un h »risson, une tortue, toutes sortes d’oiseaux, un poisson rouge, un chat, une souris et même un homard vivant qu’il avait souvé de la casserole. Des animaux dans un bureau, ça provoque certains contrastes… »

« La rédaction qui m’a le plus marqué, c’est celle de Delporte, un joyeux farceur… C’était une époque de haute fantasie, vraiment loufoque. Il arrivait des choses étranges dans les bureaux. Ce qui était formidable, c’est que Delporte donnait envie de rire. il était un peu fouteur de bordel. Mais il en faut, n’est-ce pas ? Des bordels ? Oui ça aussi ! »

« Quand je dessine un personnage secondaire, on ne sait jamais s’il fera une semaine ou plus. Cela dépend du succès qu’il remporte, bien sur, mais surtout plaisir qu’on a à la dessiner. Les deux fait sont d’ailleurs intimement liés, je crois. On tombe parfois comme ça sur des filons, je pense surtout a De Mesmaeker. »

« Je ne me suis pas inspiré d’une v »ritable rédaction. On faisait une très bonne équipe avecl e Spirou d’une certaine époque sans être fourrés en permanence à la rédaction. Je n’ai jamais vécu dans des bureaux. Ou très rarement. »

« Yvan Delporte a joué un rôle important dans la conception et la caractérisation du personnage.. Il m’a aidé a trouver la personnalité. Je suis arrivé simplement en lui disant : ‘Tiens, si on foutait dans je journal un personnage de bande dessinée mais qui n’est pas dans une bande dessinée tellement il est con !’ Et, on a un peu conçu ke gaffeur ensemble à partir de là … »

« LA bande dessinée est une sorte de petit théâtre où l’auteur est à la fois metteur en scène, scénariste (pas toujours, parfois il fait appel à une autre personne pour le scénario et acteur-interprète de tous les rôles par personnages interposé. Il arrive même ue, lorsque un personnage doit être dessiné dans une pose difficile, l’auteur dovient aller se regarder dans la glace pour saisir un geste, une grimace… »

« C’est très vague dans mon esprit, je ne sais pas si Gaston aume ou n’aime pas Mademoiselle Jeanne. J’essaie, instinctivement, de suggérer une sorte d’amourette, à peine esquissée, mais ce n’est pas commode, car il ne faut pas oublier que c’est un journal de gosses, on ne peut pas faire des gags qui soient trop pour adultes, on ne comprendraient pas. »

« Je ne sais pas encore si elle est réellement naîve ou bien si c’est une fière emmerdeuse; si elle se fait encore punir par ses parents, bien qu’elle travaille déjà dans un bureau, c’est parce que je crois qu’elle restera longtemps enfant. Sa mère est probablement tyrannique, je n’en parle jamais, il faut peut-être la deviner. »

« Pour inventer un personnage, il faut en dessiner une bonne vingtaine. De très petit croquis rapides qui ne prennent que quelques secondes et que l’on transforme sans cesse. Progressivement un visage commence à se preciser. Et, toris ou quatres autres plus loins, ça y est, il est là ! »

« Quand j’ai trouvé le gaffophone, je pensais l’employer pour deux ou trois planches, je l’ai employé deux ou trois ans au plus et, aujourd’hui je ne peux plus voir cet instrument ! Peu-être un jour je retrouvera-t-on dans un coin de grenier … »

« Le gaffophone s’inspire d’une sorte de harpe africaine (une kora), faite à partir d’une branche pliée avec des cordes descendant du sommet vers une peau tendue à la base. »

« J’essaue parfois d’imagine la réactions des gosses pour qui cette voiture est antédiluvienne et, ne représente peu-être plus grand-chose, si ce n’est le plaisir de la voir toussoter, cracher, suer, peiner, se mettre sur le toit, glisser, sauter, … et même de temps en temps rouler. »

« Longtarin, c’est un peu l’image de l’autorité malveillante, de celui qui triche pour avoir toujours raison. Un jour, un agent de Bruxelles venant m’apporter un papier administratif m’a quitté en lancant un : ‘Merci pour Longtarin !’, lourd de sens. Et pourtant, je n’ai rien de particulier contre les agents. Ce n’est qu’un cliché.

« Quand on connaît le caractère de Gaston, il devait entrer en conflit avec Longtarin. Cela ne pouvait manquer : tout ce qui représente l’ordre l’insupporte. Mais il n’y a rien de revanchard de ma part. Ce sont des gags pour rire. Longtarin, ce n’est pas une agression personnelle vis-à-vis de l’autorité ! « 

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