Expositions Adolescents en guerre – Festival d’Angoulême (2024)

Visite de l’exposition avec les auteurs et commentée par leur éditeur commun des Éditions Dupuis.

La guerre est un sujet qui ne se démode jamais et la question de l’adolescent en temps de guerre est une question qui ressurgit énormément ces derniers temps. C’est un sujet qui apparaissait de temps en temps, mais il y a une vraie prise de conscience.

La bande dessinée madeleine résistante de Jean David Morvan et Dominique Bertail a beaucoup participé à rappeler qu’il y avait eu un fantasme de la résistance ou l’on voyait Simone Signoret et Lino Ventura qui menait des action armées mais il y avait beaucoup d’adolescent dedans. Madeleine résistante vient déconstruire une certaine photographie de la nostalgie de la résistance, l’image de la France d’antan. Ce choix de bleu qui vient contredire le sépia apporte une touche de modernité

Steve Cuzor, en prenant un roman des plus célèbres sur la littérature de guerre américaine, parle de la désorientation. Tout son travail de dessin explique comment on arrive sur le front avec des idées claires et que finalement tout cela se brouille au fur et à mesure et que l’on est perdu, égaré et qu’on finit par être paradoxal et incohérent.

Grégoire Carlé, ce qui est très intéressant, c’est qu’il vient confronter une nature bucolique qui accueille l’humanité avec bienveillance mais que l’homme ne fait que tout détruire. On passe de ces images ou on a envie de se réfugier a d’autre qui sont insupportables. Cela dit quelque chose de très intéressant sur la perte de l’innocence des personnages qu’il met en scène.