Exposition - Salon

Pièce de théâtre – De Cape & de Crocs – L’Impromptu du tome IV

vendredi 27 Novembre 2009

Vingtième Théâtre
7 rue des Plâtrières
75020 Paris

Delcourt avait annoncé sur son site qu’une première représentation de la pièce de théâtre par La Compagnie des Mille Chandelles était présenté le vendredi 27 au vingtième théâtre à 15h. Scéneario était présent.

L’impromptu est une pièce en un acte qui retrace la rencontre des héros Don Lope de Villalobos y Sangrin et de Armand Raynal de Maupertuis dans les Flandres. Le texte était en supplément de la première édition du tome 4 le mystère de l’ile étrange.

A la fin de la représentation, j’ai pu poser quelques questions à Baptiste Belleudy qui a monté la pièce et à Alain Ayroles le scénariste de la série qui était présent.

SCENEARIO : COMMENT EST VENU L’IDÉE DE FAIRE L’ADAPTATION DE CE SUPPLÉMENT AU TOME 4 DE LA SÉRIE ?
BAPTISTE BELLEUDY : Je suis un grand admirateur de la bande dessinée. C’est ma série préférée et avoir le droit de l’adapter est déjà un honneur. C’était aussi l’occasion d’expérimenter en terme de mise en scène et d’aventure de troupe quelque chose qui est plein d’allégresse et de réunir autours de ce projet tous les gens que j’aime.

J’ai essayé de faire une aventure de cette fantaisie extraordinaire et c’est quelque chose qu’on n’a pas l’habitude de travailler en tant que comédien. Généralement on travaille de manière très austère, sans costume ni décors. Ici ça permet d’expérimenter.

C’est le moyen de faire ressentir la gaité que l’on a quand on lit la bande dessinée aux gens qui viennent. Elles ne connaissent pas forcement _De cape et de crocs_. On essaye de tendre vers ce degré de joie que l’on trouve dans la série. Il faut dire que la barre est placée très très haute.

Sceneario : Cela fait quoi de voir jouer réellement un texte que l’on a écrit ?
Alain Ayroles : Il y a un effet magique de voir un texte qui prend vie comme cela. Pour moi, ce n’est pas la première fois. Il avait déjà été joué en 2002 dans le cadre du festival bd de Versailles par la troupe du théâtre des deux rives. J’avais assisté à quelques répétitions à cette occasion. J’avais vu le travail et le texte qui se mettait à vivre.
Aujourd’hui, c’est toujours autant magique. Cette fois, c’est une autre adaptation, c’est intéressant. Ce n’est pas la même mise en scène, pas les mêmes comédiens, pas le même jeu, … Il y a des constantes bien évidement, les personnages, leur caractère, … mais malgré tout c’est différent !
J’ai apprécié car j’ai vu dans cette lecture animé qu’il y avait cette vie, ce tempo. On sent que les comédiens prennent du plaisir et c’est communicatif, tout le monde tape dans ses mains à la fin ! En écrivant cette pièce, j’espérais avoir un final où les gens auraient un petit transport d’allégresse. Et aujourd’hui, il y est indubitablement !
Et encore il n’y a pas la farandole à la fin , ni les costume ! J’ai vus les costumes, ils sont magnifiques.

BAPTISTE BELLEUDY : J’ai voulu que les costumes soit fidèle à la bande dessinée.

Sceneario : C’est compliqué d’apprendre ce type de texte en rime ?
Baptiste Belleudy : Le plus difficile c’est de prendre les situations au pied de la lettre. La grande qualité de la bande dessinée, c’est qu’elle émeut aussi. Il y a une espèce d’empathie qui se dégage pour les personnages. Toute la difficulté de l’impromptu c’est de faire ressentir cette humanité et de prendre les situations au premier degré. Il ne faut pas prendre le texte à la parodie pour qu’on ressente la même empathie pour les personnages pendant les cinquante minutes de pièce.

Même si les personnages sont un renard et un loup, tout le travail a été de les jouer comme si s’était Cyrano ou des personnages très classique, très profond. C’est ce qu’ils sont dans la bande dessinée et il faut qu’on le sente dans la pièce même si on ne connait pas la série. C’est vrai qu’en admirateurs de la bande dessinée, on essaye de prendre cette matière très au sérieux pour ensuite qu’il y ait de la légèreté.

Sceneario : Vous avez ressorti l’impromptu avec la nouvelle édition car vous aviez beaucoup de demande ?
Alain Ayroles : Cela faisait longtemps que l’on avait prévu de le faire. On en avait parlé plusieurs fois avec Jean-Luc Masbou. On pensait que ça serait amusant de ressortir la pièce sous la forme de ces petit livret classique que l’on avait au collège et sur lequel on a tant souffert, comme ceux de Molière Racine et autre Corneille, …
Cet été, en parlant avec Guy Delcourt, on s’est aperçu qu’il avait eu la même idée de son coté. Il avait relu Racine et c’était dit ‘tiens ça serait amusant‘. J’avais prévu de faire ce livret tôt ou tard mais ça représentait un peu de travail car je voulais faire un peu d’habillages avec des notes et renvois comme dans ces fameux livrets scolaires.
J’ai rédigé quelques notes bien indigestes et un petit dédicatoire à Jean-Luc Masbou pour faire comme Molière flattant le roi soleil. On s’est bien amusé à faire ce petit livret, c’est un joli objet et c’est vraiment sympa.

Sceneario : Aujourd’hui on a vu une lecture animé, quelles vont être les prochaines étapes ?
Baptiste Belleudy : Il y a tellement de paramètres qu’il nous faut maitriser comme l’escrime, le maintien, … On a une chorégraphe qui va nous aider à nous déplacer avec les costumes et les épées. C’est très compliqué avec les capes; on a fait des photos en costumes et c’est très difficile d’avoir du panache.
Il y a aussi tout ce qui va se passer en coulisse, les plumes qui volent, les hallebardes qui dépassent,… On a même une marionnette de poule et une de mouton, … C’est une sorte de grand cirque. Cela me passionne car il faut que toutes ces choses, qui se règlent séparément, se mettent en marche en même temps.
Pour arriver à ce moment où tout à l’air facile, on a encore beaucoup de travail. Alors petit à petit, on va faire des répétitions où d’une part on va affiner le jeu car c’est loin d’être parfait à mon avis et d’autre part on va apprivoiser le reste comme l’escrime.
ALAIN AYROLES : Cela demande une mise en scène complexe car il y a beaucoup d’acteurs et de figurants, de mouvements, … C’est quasiment une chorégraphie.
BAPTISTE BELLEUDY : C’est aussi pour cela qu’on a fait ce processus de lecture animé. Une lecture toute seule aurait été mortellement ennuyeuse et on aurait trahi la pièce que de lire le texte avec une brochure à la main.

Sceneario : C’est en vue d’une représentation ?
Baptiste Belleudy :
Oui, notre but c’est d’avoir fini au printemps 2010. On va faire une première en région parisienne et on espère trouver des dates pour le jouer pendant les festivals d’été.

SCENEARIO : Merci beaucoup

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