Interview

Diego Agrimbau et Gabriel Ippoliti, auteurs de La bulle de Bertold

Sceneario.com : Tout d’abord, pouvez-vous nous raconter votre parcours ?

Gabriel Ippoliti : Il faut savoir que je suis un dessinateur autodidacte et que j’ai commencé en tant qu’illustrateur dans la publicité. Mais surtout j’ai toujours beaucoup étudié et exercé le dessin.

« La Bulle de Bertold » était ma seconde BD et ma première publiée en France.

Diego Agrimbau : Moi non plus je n’ai jamais fait d’études dans la Bande Dessinée. Il faut dire qu’il n’y a aucune école sur ce thème en Argentine. J’ai fait des études de dramaturgie. Je n’ai jamais fait de stage de scénariste mais j’ai été pas mal conseillé par Carlos Trillo.

Je publie des albums depuis 1992, malgré qu’il n’y avait plus de maisons d’éditions à cette époque en Argentine. La dernière maison importante « Fiero » venait de couler. Je me suis donc auto publié pendant 10 ans. En 2000, j’ai réussi à me faire publier en Espagne pour des histoires pour enfants ainsi que des histoires érotiques. J’ai toujours beaucoup lu de bandes dessinées venant d’Italie et de France et mon objectif a toujours été de me faire publier en France, car la France c’est la Formule 1 de la BD ! Quand à notre collaboration, elle a commencé 2003, lorsque j’ai rencontré Gabriel dans une exposition à Buenos Aires.

Sceneario.com : C’est votre première venue aux Utopiales. Que pensez-vous de ce festival ?

Gabriel Ippoliti : C’est vraiment très bien !

Diego Agrimbau : Oui c’est vrai, on a été très bien accueilli et c’est très bien organisé. C’est différent de l’Argentine, car au niveau BD lorsqu’il y a un évènement, il n’y a que des stars et c’est uniquement pour faire de la publicité.

Sceneario.com : Nous sommes dans une convention de SF et vous ne pourrez pas repartir sans nous citer vos œuvres cultes !

Gabriel Ippoliti : Pour la BD, je citerai la « Foire aux Innommables » de Bilal et l’œuvre de Gimenez. Et puis niveau cinéma, difficile de passer à côté de Blade Runner, ou d’Alien 1 pour ses jeux de lumières et le design de Giger.

Diego Agrimbau : Pour moi ce sont surtout des livres ! Il y a des auteurs comme Sturgeon et son « More than human » même si je ne sais pas si c’est vraiment de la SF. Et puis Bradbury, K.Dick, Asimov, C.Priest et puis je lisais beaucoup Jules Verne quand j’avais 10-12 ans.

Je suis assez fan de cinéma aussi et j’apprécie des films comme « Brazil », « L’armée des 12 singes » qui est vraiment très bon, les films de Caro et Jeunet. Et puis, j’ai un faible pour le manga avec Miyazaki, Otomo, Oshii. Quand à la BD, j’apprécie Altuna, Trillo, Prado et j’aime beaucoup Jose Luis Borges.

Sceneario.com : Merci à vous pour cette interview et bonne fin de festival. J’espère que nous aurons la chance de vous revoir bientôt en France.

Gabriel Ippoliti : Merci à vous !

Diego Agrimbau : Nous avons pu venir sur le festival à cause du prix que nous avons gagné l’année dernière avec la « Bulle de Bertold ». D’ailleurs, depuis ce prix, on commence à être un peu plus respecté en Argentine, même si l’album n’a pas encore été publié là-bas. En tout cas nous avons un nouveau projet avec Albin Michel, alors peut-être que l’on reviendra bientôt. En tout cas merci !

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