Interview
Diégo ARANEGA l’auteur de FOCU
Sceneario: Pouvez vous vous présenter en quelques mots?
Diego Aranega:Je mesure 2 mètres 15, j’ai les yeux cheveux longs mais ça se voit pas trop vu que ma mère les coupe super court pour éviter les soucis avec les poux. Depuis toujours mon physique hors du commun m’empêchait de me réaliser dans les disciplines qui m’attiraient : bobsleigh, couture, équitation, du coup j’ai dû me rabattre sur quelque chose de plus accessible: l’illustration de presse et de la bande-dessinée.
Sceneario: Pourquoi FOCU?
Diego Aranega:Parce que FOCU, tout simplement.
Sceneario: Comment arrive-t-on a créer un personnage comme FOCU?
Diego Aranega:18 heures de muscu’ par jour pendant 15 ans, beaucoup de sucres lents, des pépitos et des petites brioches fourées aux éclats de choco, tout simplement. J’ai ensuite fait réaliser un business-plan par un des meilleurs cabinets de New-York. Les résultats étaient si prometteurs que dans les 5 minutes j’ai hypothéqué 3 châteaux de la propriété familiale pour incarner dans un personnage de bande dessinées un trait de caractère inhérent à toutes celles et ceux qui partagent une vie sociale : la « faux-cul attitude ».
Sceneario: Jusqu’ou irez vous avec Focu?
Diego Aranega:Je ne me suis pas fixé de limites, j’ai un abonnement qui me permet de prendre le bus aussi longtemps que ça me chante, si ça se trouve avec focu j’irai jusqu’au Cameroun.
Sceneario: Comment vous décriveriez vous?
Diego Aranega:Je suis une bête de travail, j’ai arrêté de dormir en 1984 pour avoir plus de temps à consacrer à ma carrière. Une fois, j’ai eu un bouton sur le menton, je crois que c’est ma seule erreur de parcours en 33 ans.
Sceneario: Etes vous foncièrement méchant?
Diego Aranega:Bien sûr que non, j’aimerais avoir plus de temps pour développer ma réponse mais je dois partir au Viet-Nam pour reconstruire des ponts et mettre en place des programmes d’alphabétisation.
Sceneario: Quelles sont vos sources d’inspirations?
Diego Aranega:Mes contemporains, les inconnus que je croise dans la rue, j’observe beaucoup, il m’arrive pour avoir la paix de dire à mes amis que j’invente tout, qu’ils ne m’inspirent pas dans l’écriture des aventures de focu, bon ok c’est du gros pipo mais ils me croient alors tant mieux.
Sceneario: Quels sont vos projets?
Diego Aranega:J’aimerais me faire Jennifer Lopez mais nos plannings de la semaine prochaine ne sont pas hyper raccords, alors je vais envoyer un SMS à Penelope Cruz, on verra bien.
Sceneario: Le cinéma? Le dessin animé? La pub?
Diego Aranega:Oui bien sûr, tout est prévu, mais chaque chose en son temps, comme le dit le proverbe Malgache « Paris ne s’est pas faite en un jour », pour Focu c’est exactement pareil sauf qu’il faut remplacer « Paris » par « Focu ».
Sceneario: Votre humour c’est de famille?
Diego Aranega:Oui, depuis 5 générations les hommes de la famille sont gagmen professionnels, les femmes nous font réviser les blagues et nous préparent les tartes à la crême dont nous avons besoin pour l’entrainement.
Sceneario: Votre site est très complet, avec plein de délires, d’images, de flash… qui fait tout ça?
Diego Aranega:On est jamais aussi bien servi que par soi-même, c’est donc moi qui fait tout, en maîtrisant toute la chaîne électronique il n’y a pas de déperdition d’énergie, j’ai une idée : paf c’est en ligne dans la minute.
Sceneario: Que pensez vous du net?
Diego Aranega:Je trouve ça complètement ringard, dans 3 mois personne n’en parlera plus, c’est un phénomène de mode, exactement comme les Pogs ou les Tamagoshis
Sceneario: Vous connaissiez sceneario.com avant qu’on vous contacte?
Diego Aranega:Evidemment puisque ma famille détient 90 % du capital de la société et que c’est pour ça que t’as été obligé de faire ce papier sur moi.
Sceneario: Merci beaucoup et bonnes continuations.
Diego Aranega:Smacks et j’invite tes lecteurs à poursuivre la discussion sur www.diegorama.com ou www.focu.net !