Interview

Entretien avec Luc Brunschwig pour Lloyd Singer et Les enfants de Jessica

Série Lloyd Singer

Sceneario.com : Bonjour Luc. Ton actualité récente est donc la sortie du tome 5 de Lloyd Singer qui n’est autre que la série Makabi paru auparavant chez Dupuis, mais aussi la ressortie des quatre premiers tomes depuis janvier 2011 chez un nouvel éditeur Bamboo. Peux tu revenir sur cette affaire qui a du dérouter plus d’un lecteur ?

Luc Brunschwig : Disons qu’il s’agit essentiellement de problèmes de coulisses, qui ne devraient pas concerner les lecteurs… mais avec tous ces changements, il semble légitime d’expliquer ce qui s’est passé. Dupuis a signé MAKABI il y a 10 ans. Dans l’intervalle, un album est sorti, puis deux… puis, la maison belge a été rachetée par Media Participations. Ce rachat a pas mal déstabilisé notre éditeur. Nous avons changé 3 fois en 6 ans de directeurs de collection. Tous ont toujours soutenu MAKABI, mais il est vrai que leurs idées sur la façon de le défendre différaient considérablement. Je pense que ça a pas mal nuit à la compréhension et la visibilité de la série (changement de maquettes, refus de mettre le héros en couv’ car jugé trop peu glamour…). Mais il n’y a pas que ça… Notre dernier directeur de collection en date, José-Louis Bocquet, voyant les ventes chuter, a imaginé un plan de sauvetage : il pensait que l’intérêt de la série MAKABI était le développement du personnage sur un cycle complet. Il croyait que le fait de morceler le récit n’était peut-être pas la meilleure des idées, que présenter l’histoire complète du second cycle sous la forme d’un gros roman graphique de 160 pages (regroupant les tomes 4, 5 et 6), vendu comme un bon gros polar à emporter avec soi à la plage pourrait redonner une visibilité et un élan à la série. On est allé au bout de cette idée. Olivier Neuray a fini le second cycle et les représentants de Dupuis sont allés chez les libraires vendre ce gros volume. Le problème, c’est que rien dans leur argumentaire n’indiquait qu’il s’agissait d’une nouveauté. Tout au contraire, il était écrit « intégrale » sur la fiche vantant l’album. Pour un libraire, une intégrale correspond à un album en fin de vie, qui a déjà eu une carrière. Les quantités prises sont en fonction. Elles ont été misérables (à peine 3.000 ex). Dupuis, penaud, m’a appelé pour m’annoncer la nouvelle et me dire qu’avec une telle mise en place, la série était morte. Sur le moment, j’en ai été abasourdi, accablé… et puis, je leur ai fait remarquer que nous étions victimes d’une erreur de leur part et que si ils n’y voyaient pas d’inconvénient, je souhaitais voir auprès d’autres éditeurs, si je trouvais quelqu’un désireux de reprendre MAKABI, mais surtout de relancer la série pour lui assurer un avenir. Ils ont été impec de ce côté-là… ils ont reporté la sortie du gros volume et attendu de voir si je trouvais quelqu’un… J’avais croisé Hervé Richez (directeur de la collection Grand Angle) sur un festival quelques années plus tôt. Il m’avait dit son goût pour mon travail. Chose confirmée lorsque je lui ai parlé de MAKABI. Il connaissait la série et l’adorait. De même pour Olivier Sulpice le fondateur de Bamboo et Greg Neyret le directeur commercial de la boîte. Tout le monde avait envie de se battre pour que la série puisse revivre et se développer au mieux. Exactement ce que je recherchais. Je précise que Dupuis a tout fait pour que la négociation se passe au mieux et qu’un accord soit trouvé.

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Sceneario.com : Si j’ai bien compris, Lloyd singer était le premier titre choisi ?

Luc Brunschwig : Oui. J’avais développé le projet sous le nom « LLOYD SINGER »… MAKABI n’était alors que le sous-titre du tome 1. Et puis, quelqu’un chez Dupuis s’est dit que MAKABI était un nom qui claquait bien, facile à se rappeler, plus simple en tout cas que LLOYD SINGER… « Singer » pouvait se prononcer de trois façons différentes suivant qu’on le prononce à l’anglaise ou pas. Sur le moment, l’idée nous a paru excellente… mais à l’usage, il s’est avéré que personne ne comprenait à quoi ce « MAKABI » se rapportait. On voyait ce drôle de garçon en couverture qui ressemblait à Woody Allen, mais rien ne permettait de faire le lien entre lui et ce fameux « MAKABI ». Pire encore, le nom avait une consonance asiatique qui le rapprochait de « WASABI » créant encore davantage de confusion. Quand Bamboo a repris la série, on s’est posé la question du titre et puis, on s’est dit qu’il était essentiel, avec une série qui mise si fort sur la personnalité de son personnage principal, de mettre ce dernier en avant, tant graphiquement que dans le titre.

Sceneario.com : Es tu content depuis que la série a pu retrouver « un nouveau » départ avec le titre que vous vouliez ?

Luc Brunschwig : Je suis surtout content de l’accueil incroyablement enthousiaste qui est fait aujourd’hui à ce personnage qui selon moi avait été très mal compris il y a 10 ans… MAKABI était sorti quelques mois après le succès du dernier tome du Pouvoir des Innocents. J’étais du coup très en vue, mais les gens espéraient sans doute retrouver dans ma nouvelle production les mêmes sensations que dans le Pouvoir… Beaucoup ont été déroutés par cette histoire plus centrée sur un personnage d’apparence malingre et assez fade (ce qu’il n’est pas du tout, c’est d’ailleurs tout l’intérêt de la série) et au destin plus classique (ce qui n’est pas non plus le cas, mais le premier épisode pouvait laisser cette impression, je l’avoue)…

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Sceneario.com : Quels sont donc été tes influences pour ce sujet? Comment est né lloyd Singer .

Luc Brunschwig : En fait, je m’étais proposé un défi à moi-même. Bien avant d’être contacté par Dupuis, je m’étais demandé ce que je ferais si Repérages me demandait un jour de créer un personnage récurrent à la Largo Winch. Un défi idiot, mais les scénaristes aiment bien s’en lancer de temps en temps. Après réflexion, je m’étais dit qu’il pourrait être intéressant de faire se percuter des histoires policières très classiques, très hollywoodiennes, avec un personnage qui lui serait plutôt un homme du quotidien… et voir ce que cela changerait à la façon d’écrire ce type de récit. J’ai toujours eu beaucoup d’admiration et d’amour pour mon frère Yves. Je suis parti de son physique et de sa personnalité pour créer le personnage de Lloyd. Yves ressemble beaucoup à Woody Allen. Il est comptable. Il travaillait à l’époque exclusivement avec des femmes, sans que cela ne crée la moindre tension, bien au contraire. Mon frère n’a jamais voulu imposer de rapports machistes avec ses collaboratrices… plutôt un rapport de confiance, d’égalité… c’est quelqu’un de très à l’écoute, qui s’efface pour laisser de la place aux autres… quelqu’un que les gens apprécient énormément. Lloyd est né de tous ses traits de caractère.

Sceneario.com : D’ailleurs, peux tu nous présenter LLOYD ?

Luc Brunschwig : LLOYD travaille pour le FBI, mais ce n’est pas un agent de terrain. Il est chef comptable de l’agence de Richmond. C’est quelqu’un de très empathique, de très attentif aux gens, surtout aux femmes avec lesquelles il entretient des rapports amicaux immédiats, pas du tout biaisés par les tensions sexuelles. Il a 32 ans, mais on dirait un vieux monsieur en retraite, confit dans ses habitudes, comme si sa vie n’allait plus bouger jusqu’à la fin de ses jours. Et puis, Simon La Bianca, un agent spécial qui le connaît depuis l’enfance, lui demande de les aider à entrer en contact avec une jeune femme russe que le FBI vient d’exfiltrer d’un réseau de prostitution. Le hic, c’est que la jeune femme ne veut pas collaborer avec la justice américaine. L’ami de Lloyd espère que ce dernier, qui est d’origine russe et parle couramment cette langue, pourra la convaincre de parler en la mettant en confiance comme il sait si bien le faire. Cet événement… cette rencontre sous le signe de la violence et d’une certaine horreur, va bouleverser la vie de Lloyd, le sortir définitivement de sa routine et l’amener à reconsidérer son avenir… provoquant des effets collatéraux inattendus.

Sceneario.com : En lisant le tome 4 et 5 , j’ai eu l’impression de m’être retrouvé face à un excellent thriller au suspense qui te prend et ne te lâche plus. J’ai ressenti la même ambiance qu’en lisant un roman de Thomas Harris (Le silence des agneaux) par exemple. Comment fait on ressortir cette ambiance à l’écriture ?

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Luc Brunschwig : J’imagine que c’est lié au sujet… de la même façon que dans le Silence des Agneaux, on est en chasse d’un serial-killer. Lloyd aborde tout ça à sa manière, franchement décalée… ce qui évite aux deux récits d’être trop proche… Le montage scénaristique était aussi très important… il s’agissait à la fois d’intégrer le présent, d’éclairer le lecteur sur ce qui s’était passé entre les deux cycles et sur les raisons qui font que Lloyd s’est créé un double appelé MAKABI… les temporalités étaient très différentes et un récit linéaire paraissait impossible. Du coup, j’ai opté pour un récit éclaté… avec de nombreux flash-back qui répondent aux questions que le lecteur peut se poser tout au long de son avancée dans l’enquête et dans la découverte de la personnalité de LLOYD… Le challenge c’est de réussir à rester fluide, à ce que le lecteur avance dans le récit sans se poser la question de la chronologie. Si on y réussit, ça donne beaucoup de profondeur au sujet et une narration très dense et très rythmée, qui maintient ce sentiment de suspens.

Sceneario.com : D’ailleurs, comment travaille Luc Brunschwig ?

Luc Brunschwig : Trop lentement ;-))) J’accumule pendant des semaines et des semaines des tas d’infos sur le récit que je souhaite mettre en place et ensuite, j’essaie de me frayer un chemin dans tout ça pour n’en garder que la substantifique mœlle. J’ai vraiment besoin de beaucoup de temps pour bien comprendre mon sujet, ce que je veux dire dans le cadre de telle ou telle histoire… quel destin est celui de chaque personnage. En fait, je passe énormément de temps avec mes persos, mes récits, avant d’inscrire le premier mot.

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Sceneario.com : Le tome 6, si je ne me trompe, sort en juin 2011. Risque t’on d’avoir une grosse surprise à ce moment là ?

Luc Brunschwig : En effet, la surprise risque d’être de taille. Cependant, il ne s’agit pas d’un retournement de situation au sens où on l’entend habituellement, plutôt une façon d’aborder la relation entre Lloyd et le tueur qui risque (enfin, j’espère) de surprendre. Ca a été le cas pour tous ceux (rares encore) qui ont pu lire le récit et qui pourtant, connaisse bien ma façon d’écrire.

Sceneario.com : Ce tome 6 est aussi ta dernière collaboration avec Olivier Neuray. C’est Olivier Martin qui le remplace sur le prochain cycle. Peux tu nous parler de ta collaboration avec Olivier Neuray ?

Luc Brunschwig : Olivier avait découvert mon travail, il y a 12 ans, grâce à son frère qui était fan de ma série l’Esprit de Warren que je réalisais à l’époque chez Delcourt avec Servain. Il avait dévoré les tomes et s’était dit qu’il avait envie de travailler sur des sujets aussi forts que celui-là. Il m’a envoyé les 5 albums de la série qu’il venait d’achever avec Yann (Nuits Blanches chez Glénat) et j’avais été très agréablement surpris de l’attachement qu’il montrait pour ses personnages. Ca rejoignait mes préoccupations. Donc, j’ai dit, pourquoi pas… J’étais en train de développer le premier tome de LLOYD sans imaginer avec qui réaliser cette histoire. Je la lui ai proposée, en lui expliquant que je trouvais très intéressant de faire contraster ce personnage, pas très glamour, avec sa façon de dessiner les femmes, pleine de sensualité. Je pensais que ça pourrait encore renforcer la personnalité de notre héros. Il a été séduit par l’idée et m’a donné carte blanche pour le tome 1. Je dis bien « carte blanche » car je m’étais refusé à lui raconter la trame (héhé). J’étais convaincu qu’il allait la trouver d’une banalité confondante, car c’était la façon dont le personnage vivait ces histoires qui leur donnait toute leur saveur. Il m’a véritablement fait confiance et je lui en sais gré.

Sceneario.com : Peux tu nous parler de ta collaboration avec Olivier Martin ?

Luc Brunschwig : J’ai connu Olivier lorsque j’étais directeur de collection chez Futuropolis. C’est moi qui l’avait présenté à Sylvain Runberg qui était alors en quête d’un dessinateur pour son histoire : FACE CACHEE, qui se déroule au Japon. Il se trouve qu’Olivier Martin a vécu là-bas pendant quelques années… J’ai pu voir le trait d’Olivier gagner fortement en maturité sur ce récit et surtout, découvrir le talent narratif de ce garçon, qui a un sens incroyablement juste du cadre. Quand il a fallu trouver un repreneur pour LLOYD, j’ai très vite pensé à lui… d’autant que le tome 7 nécessite cette précision dans le cadrage. Le récit est encore plus centré sur les personnages… et avait besoin de cette rigueur et de l’imagination d’Olivier Martin dans ce domaine.

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Sceneario.com : Travailles tu de la même façon avec ces deux dessinateurs ?

Luc Brunschwig : La méthode est quasi identique… C’est plus les attentes qui sont différentes… Olivier Neuray est plus sensible aux décors, aux designs, aux petits détails qui font vrais, au quotidien des personnages, alors qu’Olivier Martin est plus demandeur de scène d’ambiance, plus sombre, plus en plongée dans la noirceur du monde.

Sceneario.com : 2011 est aussi une année chargée pour toi puisque les amateurs ont droit non pas à une « série dérivé » du pouvoir des Innocents à deux mais à deux ! L’une est intitulé « Les enfants de Jessica » et l’autre « Car l’enfer est ici ». Elles sortiront chez Futuropolis. Peux tu nous en dire quelque mot ?

Luc Brunschwig : Lorsque nous avions fini le Pouvoir des Innocents avec Laurent Hirn, on s’était amusé à imaginer ce que pourrait être les USA après 10 ans de présence de Jessica Ruppert dans le paysage politique. On se disait : et si ses idées humanistes avaient continué de faire tâche d’huile dans ce pays pourtant très à droite ??? On avait essayé d’imaginer ça de la façon la plus réaliste possible, pas juste l’idée qu’un soleil nouveau se levait sur les Etats-Unis et que toutes les inégalités étaient abolies d’un coup… non… l’idée, c’était plutôt que Jessica avait démarré des changements, mais que ceux-ci se mettaient en place très (trop ?) lentement… que ça créait un déséquilibre entre les attentes, l’urgence de celles-ci et la réalité du terrain… Couv Les enfants de JessicaEt bien sûr, tout cela se heurtait aux idées néo-libérales qui mènent notre planète depuis 30 ans maintenant. On avait cette envie, on avait même trouvé un titre LES ENFANTS DE JESSICA, mais on n’avait pas véritablement d’histoire. On s’est dit qu’on allait se donner le temps du Sourire du Clown pour voir si on arrivait à dégager un récit suffisamment fort et pas juste une bête suite. Ce récit on l’a trouvé et le premier tome sera en librairie dès le 2 mai prochain. Laurent est au meilleur de sa forme et je ne dis pas ça pour faire de la retape. Il a évacué ses influences « Boucq » et « Gibrat » et ce qu’il donne à voir, c’est désormais totalement lui… une narration parfaite, une capacité sidérante à donner l’émotion juste, un dessin qui a gagné en précision, en détail et une mise en couleurs qui a trouvé son originalité et son équilibre. Bref, je suis impatient de recueillir les premières réactions… d’autant que selon nous, ce tome 1 devrait être une claque comme l’a été le tome 1 du Pouvoir. Ceci étant dit, notre récit se passe 10 ans après le premier cycle, soit en 2007… le problème, c’est qu’entre 1997 et 2007, le monde a connu un événement majeur, se déroulant à New-York et qui a bouleversé (dit-on) la face du monde moderne. Bref, il était quasiment impossible d’attaquer un nouveau récit politique aux USA en zappant totalement le 11 septembre. Du coup, on s’est demandé ce que ça donnerait si on heurtait les événements du Pouvoir des Innocents et ceux bien réels du 11 septembre… ??? Ca a donné CAR L’ENFER EST ICI, story-boardé par Laurent Hirn et mis en dessin et en couleurs par David Nouhaud (gros talent lui-aussi). L’histoire se développe autour de l’arrestation de Joshua Logan, accusé à tort de terrorisme et d’avoir provoqué tous ces morts dans le Pouvoir… de la façon dont ces actes vont servir à déstabiliser Jessica Ruppert dont les idées commencent dès cette période à se répandre, alors que ses adversaires s’imaginaient qu’elle n’était qu’une erreur de l’histoire américaine, une erreur vite corrigeable.

Sceneario.com : Est-ce que cela a été facile de revenir dans cet « univers » ?

Luc Brunschwig : J’aimerai te dire que oui, mais ça a été plus nuancé que ça. En fait, ça a été un immense plaisir (les personnages me manquaient presque physiquement) mais aussi une pure angoisse à l’idée de rater tout ça, de ne proposer qu’un récit pour faire un peu de fric sur la réputation du Pouvoir… Ce n’est pas ce qu’on voulait. On voulait au contraire poursuivre notre exploration du monde contemporain avec notre expérience de quarantenaires, nos acquis en tant qu’auteurs de BD… faire différent, peut-être même mieux… enfin, ne pas décevoir, quoi ?!

Sceneario.com : Quels sont tes autres projets ou sorties en vue ?

Luc Brunschwig : Pour cette année, il y a surtout le tome 1 d’URBAN avec Roberto Ricci. Si tu le veux bien, on pourra en reparler en septembre, car je suis convaincu que ça va être une des grosses sensations graphiques de l’année. Cette série de SF – intimiste et pourtant grandiose – est un défi permanent pour le dessinateur et Roberto a relevé chacun de ces défis avec un brio qui me laisse encore pantois, d’autant qu’une vingtaine d’autres auteurs s’y étaient cassés les dents sur les 20 dernières années… Si tout va bien, on devrait voir arriver le tome 3 de HOLMES d’ici la fin d’année… mais rien n’est encore sûr. La fin du Réseau Bombyce a mis Cécil sur les rotules.

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Sceneario.com : Quel a été ton dernier coup de cœur pour une bande dessinée ?

Luc Brunschwig : Petit coup de cœur pour PLUTO de URAZAWA… je dis « petit » parce que le système d’écriture qu’emploie Urazawa a tendance à se répéter d’une série à l’autre, mais les idées sont toujours aussi fortes et généreuses. Donc, faut pas se priver.

Sceneario.com : pour un livre ?

Luc Brunschwig : Je te parlais plus haut de la prédominance du système néo-libéral sur notre planète. Je viens de dévorer « LA STRATEGIE DU CHOC » de Naomie Klein qui décortique les méfaits de cette doctrine sur les 30 dernières années…

Sceneario.com : quel a été ton dernier coup de coeur pour un film ?

Luc Brunschwig : Ce n’est pas un film récent, mais j’ai vu il y a peu la 25e HEURE de Spike Lee… et j’ai adoré la densité du récit.

Sceneario.com : quel a été ton dernier coup de coeur pour une musique ?

Luc Brunschwig : « FOR EMMA, FOREVER AGO » de Bon Iver

Sceneario.com : Merci Luc pour ce temps passé avec nous.

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