Interview

Interview de Gilles Pascal, dessinateur de la série L’Irlandaise

Sceneario.com :Bonjour Gilles. Ton actualité prochaine est la sortie du second tome de la série L’Irlandaise. Mais avant d’aborder le sujet : revenons sur ton parcours. Qui est donc Gilles Pascal et comment a-t-il eu envie de faire de la bande dessinée ?

Gilles Pascal : J’ai toujours aimé la BD, et le dessin en général : Je suis prof et j’enseigne le design. Mais le dessin en général et la BD en particulier restent pour moi un besoin quotidien de création et de « respiration ».

Sceneario.com : On te découvre sur la série L’Irlandaise paru au départ chez les éditions du Point d’exclamation avant de connaître une période d’incertitude et qui finalement, voit sortir le tome 2 chez le nouvel éditeur Cléopas BD. Est-ce que cela te soulage de voir que ce tome 2 voit enfin le jour ?

Gilles Pascal : Evidemment, j’avais terminé le tome 2 quand la boite n’a pas renouvelé le contrat, donc flatté que Cléopas soit venu nous chercher pour prolonger l’aventure.

Sceneario.com : Peux tu nous présenter L’Irlandaise ou les aventures de cette Eva O’Connell ? Comment est née cette série ?

Gilles Pascal : Eva est née d’un dessin que j’avais réalisé innocemment, représentant une cowgirl avec un flingue, pur fantasme… Du coup l’ayant montré à mon vieil ami Jacques, ce dernier en a élaboré toute une histoire. Et c’était parti…. …Sans directives éditoriales, sans savoir ce que l’on ferait de cette aventure. En fait, on s’est fait plaisir, on y a cru, et on a apprit aussi. On a réalisé un album entier sans éditeur. Et c’est après que l’on a démarché. Sans prétentions ni ambitions, on a fait notre truc honnêtement, avec les erreurs inhérentes aux débutants et écueils reçus par la suite : mais on est content du travail accompli à ce jour.

 

Sceneario.com : Quels sont tes influences graphiques ?

Gilles Pascal : Influences pas forcément lisibles dans mon boulot mais enclin a essayer de savoir dessiner un jour comme : Giraud évidemment pour la maitrise technique, Guarnido pour les ambiances, Loisel pour la mise en scène, Marini pour la spontanéité, mais aussi dans des univers plus éloignés que le mien, essentiellement des américains : Mignola pour la quintessence graphique, Miller pour la pureté, Quesada, et le dernier que j’ai découvert : Frusin.

Sceneario.com : As-tu un personnage préféré, plus facile à dessiner dans cette série ?

Gilles Pascal : Eva, l’héroïne puisque j’ai la référence à la maison.

Sceneario.com : Comment travailles tu avec Jacques Pavot, ton scénariste?

Gilles Pascal : Jacques m’envoie ses pages avec les dialogues et je les mets en scène, tout en respectant la diégèse de la page concernée.

Sceneario.com : Comment organises tu ta journée de travail ?

Gilles Pascal : Je n’ai pas de journée type, puisque je dois alterner avec mon boulot d’enseignant et de coordinateur pédagogique, à cela s’ajoute les boulots d’illustrations « urgentes » de la presse ou de la télé : donc je pare au plus pressé chaque jour en hiérarchisant les priorités. Mais m’attabler sur la série me procure une grande respiration.

Sceneario.com : Coté recherches : comment travailles tu pour redonner vie à la guerre de sécession ? Pour se retrouver parmi une tribu amérindienne ?

Gilles Pascal : Je ne pars pas du principe que je réalise une BD historique, je respecte autant que possible la véracité historique mais je privilégie surtout les ambiances et l’univers. Pour les éléments de base : il y a internet et le cinéma.

Sceneario.com : Entre deux planches de l’Irlandaise, travailles tu sur d’autres dessins, documents ? Quels sont tes projets à venir ?

Gilles Pascal : Comme je l’expliquais précédemment, je bosse pour la presse et la télévision ou je réalise des séries d’illustrations ponctuelles suivant les besoins des uns et des autres. L’urgence de chacun me permet d’aller à l’essentiel et d’apprendre à synthétiser. C’est pour cela que « L’Irlandaise » évolue graphiquement aussi. Mon souhait serait de bosser sur un polar dans l’esprit des romans d’Ellroy. Des pistes sont lancées : c’est en bonne voie.

Sceneario.com : Questions western: si je te dis Blueberry?

Gilles Pascal : Inévitablement la référence, le plus dur étant de s’en détacher graphiquement et scénaristiquement puisque l’on ne trouvera pas mieux. Tout a été dit et fait.

Sceneario.com :Jonathan Cartland ?

Gilles Pascal : J’avoue je n’en ai jamais lu.

Sceneario.com : Les Tuniques Bleues ?

Gilles Pascal : Une jeunesse

Sceneario.com : Les cavaliers (John Ford)?

Gilles Pascal : Bof

Sceneario.com : Rio Bravo (Howard hawks)?

Gilles Pascal : Pourquoi pas

Sceneario.com : La Horde sauvage (Sam Peckinpah)?

Gilles Pascal : Indispensable

Sceneario.com : Autant en emporte le vent ?

Gilles Pascal : Jolis décors et costumes

Sceneario.com : Quel est ton dernier coup de coeur pour une bande dessinée ?

Gilles Pascal : « L’expédition » de Marazano et Frusin

Sceneario.com : Quel est on dernier coup de cœur pour un livre ?

Gilles Pascal : « Dans les roues de Jack Kerouac : portraits d’une Amérique nomade » de C.Cousin et M. Paley

Sceneario.com : Quel est ton dernier coup de cœur pour un film ?

Gilles Pascal :Toutes les productions des studios PIXAR

Sceneario.com : quel a été ton dernier coup de coeur pour une musique ?

Gilles Pascal : L’album « Mojo » De Tom Petty and the Heartbreakers

Sceneario.com : Merci, Gilles, pour ce temps passé avec nous.

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