Interview
Interview de Simona Mogavino, conteuse de l’histoire d’Aliènor, la légende noire
Sceneario.com : Bonjour Simona. Ce mois d’avril est la date du sortie du premier tome de la saga des Reines de sang, dont le premier tome est Aliénor, la légende noire.Mais avant de nous parler de ton œuvre, peux tu te présenter à nos lecteurs ?
Simona Mogavino : Ce mois d’Avril a été très excitant pour moi. Aliénor est c’est mon premier livre et je ne peux pas expliquer avec des mots ce que je ressents et combien la satisfaction et la joie sont grandes … Peut-être devriez vous voir mon visage pour le comprendre. Donc, je me présente : Simona, j’ai 38 ans, je vis dans le nord de l’Italie et mon travail a toujours été la restauration des églises, des châteaux, des peintures, des statues et tout ce qui est ancien. Maintenant, je vais progressivement m’insérer dans un monde que j’ai toujours aimé, le monde du scénario. Je me considère comme très chanceuse parce qu’une femme m’a accompagné me prenant par la main …. une femme qui, par sa vie, a changé l’histoire, et ,par sa mort, est en train de changer ma vie: Aliénor.
Sceneario.com : Comment est né ce projet sur les Reines de sang? Comment t’es tu intéressé à la carrière d’Aliénor ?
Simona Mogavino : En premier lieu, est née l’idée d’écrire quelque chose sur Aliénor, puis une rencontre capitale avec » Marya Smirnoff « , editrice chez Delcourt et grande professionnelle; elle a immédiatement vu le potentiel dans le projet. C’est grâce à Marya qu »existe la bd d’Alienor et toujours grâce à elle que la collection « Les Reines de Sang » fera son entrée sur le marché français. Je profite de cette occasion pour remercier Marya Smirnoff , que je respecte beaucoup, elle suit avec grande passion et professionnalisme chaque projet. Travailler avec elle est très stimulant.
Sceneario.com : tu es italienne et pourtant, c’est l’histoire de France qui semble t’intéresser ? Quel est ce choix ?
Simona Mogavino : S’il vous plaît ne riez pas si je vous dis: c’est Aliénor qui m’a choisi, je citerai un compatriote : « Ce n’est pas le dessinateur qui choisit l’érotisme …mais l ‘érotisme qui choisit le dessinateur » Milo MANARA . Tout a commencé en 2008: tandis je restaurais la voûte d’une église, je me suis blessé au dos. Commence alors une longue période d’angoisse et de souffrance,j ai dû rester au lit pendant 6 mois, puis une opération délicate a conclu cette année malheureuse. À ce moment-là, je ne pouvais rien faire, si bien que, ma belle-mère m’a offert la biographie d’Aliénor …. je ne l’ai pas choisi…. mais elle est venue à moi comme un cadeau et j’ai été littéralement soustraite et détournée de mes problèmes physiques …. peut-être suis-je trop fataliste, mais les choses se sont déroulées ainsi,
Sceneario.com : Quels sont donc été tes influences sur ce projet?
Simona Mogavino : J’espère que je comprends bien la question. Je peux vous dire qu’une de mes influences, c’était l’enthousiasme. Je ne pourrai pas répondre seule parce qu’ avant tout cette aventure a été un travail d’équipe, même si l ‘idée originale vient de moi, une équipe s’est crée autour de ce projet créant une réelle synergie.
Sceneario.com : Y a tu placé des personnages de fictions dans ton récit ? Le chevalier italien, Vincent, n’a pas existé ?
Simona Mogavino : Non, le chevalier Vincent n’a malheureusement pas existé! … Ce personnage de fiction, je suis sûr , me donnera satisfaction, je me suis prise d’affection pour lui. Au cours des prochains tomes, vous découvrirez d’autres facettes de son caractère, et peut-être à l’avenir, nous pourrons découvrir les mystères de sa vie.
Sceneario.com : Comment travailles tu avec Arnaud Delalande ? Comment vous répartissez vous le travail ?
Simona Mogavino : Je souhaite à chacun de trouver un collègue de travail comme Arnaud, je suis honorée de travailler avec lui. C’est un grand professionnel et un homme doux, un chevalier d’ autres fois, je dirais. Le travail est divisé exactement en deux, de nos idées combinées prennent naissance chaque planche. Jamais de désaccord, jamais d’incompréhension, un immense respect mutuel … mais surtout l’amitié. C’est un rêve pour ma part.
Sceneario.com : Delcourt vous a-t-il laissé de la liberté pour écrire ces récits ?
Simona Mogavino : Liberté absolue bien sûr…naturellement sous la supervision de Marya Smirnoff et Guy Delcourt himself .
Sceneario.com : Comment as-tu choisi ton dessinateur Carlos Gomez ?
Simona Mogavino :Vous devez savoir que Carlos Gomez est très populaire en Italie. Depuis 1995, il dessine une bande dessinée appelée « Dago » …. depuis 1995!. Ici, j’achète chaque semaine depuis cette année là, les épisode de Dago, … au moins 1800 planches dessinées, à ce jour. Maintenant, essayez d’imaginer quand Marya Smirnoff a accepté le scénario d’ Alienor…. il me restait à trouver le dessinateur…. mes pensées étaient déjà tournées vers l’Argentine, il était impossible pour moi, presque honteux de penser … . mais j’ai essayé et je l’ai contacté, … Ce n’était pas facile. Même aujourd’hui, quand je regarde les planches d’ Alienor dessinés par Carlos je suis émue … je n arrive toujours pas à y croire !!!!
Sceneario.com : Comment s’est passée cette collaboration ? Comment travailles tu avec lui ?
Simona Mogavino : Tutta la vita con Carlos! Assurance-vie entière avec Carlos! Chaque planches que je reçois, c’est une grande émotion, jamais une déception. Excusez mon enthousiasme, peut-être exagéré, mais ce que je pense vraiment .
Sceneario.com : Quels sont tes autres projets en vue ?
Simona Mogavino : Je suis italienne….et donc assez superstitieuse, j’ai remarqué que chaque fois que j’ose parler de mon nouveau projet, le projet est systématiquement éliminé. Cependant mon tiroir contient d’autres projets, historiques …. ou pas !.
Sceneario.com : Quel a été ton dernier coup de cœur pour une bande dessinée ?
Simona Mogavino : Il y en a tellement que pour ne faire de tort a personne… je dirai Aliénor….;)
Sceneario.com : Quel a été ton dernier coup de cœur pour un livre ?
Simona Mogavino : Cent’ anni di solitudine (cent an de solitude )
Sceneario.com : quel a été ton dernier coup de coeur pour un film ?
Simona Mogavino : Le dernier pour dire la vérité, je ne m’en souviens pas, mais je peux dire que j’aime le cinéma et tous les genres. En particulier, la science-fiction,, Star Trek, Galactica Battle star, Caprica, j’ai tous les épisodes chez moi. Et puis j’aime vraiment les vieux films italiens de Sergio Leone et Federico Fellini … les années de la dolce vita
Sceneario.com : quel a été ton dernier coup de coeur pour une musique?
Simona Mogavino : Je suis très éclectique dans ce domaine. J’ai grandi avec Iron Maiden et Metallica, que j’ai eu la chance de rencontrer . Je joue de la batterie, j’ adore la contrebasse de Dream Theater … mais j’aime aussi la musique classique, en particulier Chopin. Depuis plusieurs années je suis devenue une grande fan d’Edith Piaff, je connais presque toutes ses chansons et pas plus tard qu’avant-hier, j’ai vu le film biographique …. très émouvant.
Sceneario.com : Merci, Simona, pour ce temps passé avec nous.
Simona Mogavino :Merci à vous, pour moi c’était un réel plaisir de répondre à vos questions et j’espère que mon français est compréhensible. Est ce que je peux conclure avec Vive L’équipe d’ Aliénor?
Interview de Simona Mogavino, conteuse de l’histoire d’Aliènor, la légende noire
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